Une avant-première du « J’accuse » de Roman Polanski suspendue par des féministes

Ce mardi 12 novembre, une quarantaine de militantes féministes sont parvenues à faire annuler la projection en avant-première du film « J’accuse » de Roman Polanski dans un cinéma parisien.

Vendredi dernier, dans un entretien exclusif accordé à nos confrères du Parisien, l’actrice Valentine Monnier révélait avoir été violée par Roman Polanski en 1975, alors qu’elle avait 18 ans. Une nouvelle accusation venant s’ajouter à une liste déjà bien étoffée pour le réalisateur interdit d’exercice dans plusieurs pays. Face à l’inaction de la France, où l’homme de 86 ans continue de tourner, nombreux sont ceux qui ont fait le choix de boycotter son dernier film, « J’accuse », dont la sortie en salle est prévue pour aujourd’hui.

Hier, alors que plusieurs cinémas projetaient le long-métrage en avant-première, une quarantaine de militantes féministes se sont données rendez-vous devant l’établissement Le Champo, situé dans le 5ème arrondissement de Paris. Muni de pancartes portant le nom des victimes présumées du réalisateur et d’un drap blanc où était inscrit « Polanski violeur, public complice, fin de l’omerta dans le monde du cinéma », le groupe a interpellé les spectateurs. « Je ne vois pas ce qu’elles veulent dire par rapport au film. Une œuvre, c’est une œuvre, la vie d »un homme c’est la vie d’un homme. Les deux ne se superposent pas », a confié l’un d’entre eux à nos confrères de France info, rapidement soutenu par un autre, « Je veux voir ce film qui m’intéresse ».



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