Depuis le début de l’épidémie, les naissances avaient fortement diminué en France, selon un rapport de l’Insee. Cet été, elles ont retrouvé leur niveau de 2020, preuve que les futurs parents croient de nouveau en l’avenir malgré la situation sanitaire.
- Naissance 2021 et impact du Covid
- Naissances 2021 vs 1975
- Combien de naissance en 2020 ?
- Taux de fécondité
- Age maternel
- Espérance de vie 2020
- Fécondité en France
[Mise à jour du 3 septembre à 9h30]. L’espoir renait chez les Français. Selon une estimation provisoire de l’Insee publiée ce 2 septembre, les naissances sont revenues en juillet à leur niveau de 2020 après plusieurs mois de crise sanitaire. En juillet 2021, 2 120 bébés sont nés par jour comme en juillet 2020. « Ces bébés ont été pour la plupart conçus en octobre 2020, avant le second confinement« , précise le document de l’Insee qui estime que l’épidémie de coronavirus a eu un impact certain sur le désir d’enfant. « Le « contexte de crise sanitaire et de forte incertitude a pu décourager les couples de procréer, les inciter à reporter de plusieurs mois leurs projets de parentalité (…) Les craintes liées à la transmission possible du virus de la mère au nouveau-né ont pu également jouer », ajoute l’institut de la statistique.
Chute des naissances liées au premier confinement
Dans un rapport publié ce 26 mars, l’Insee avait, en effet mesuré l’impact du Covid depuis le premier confinement de mars 2020. D’après les données de l’État civil, 53 900 naissances avaient eu lieu en France en janvier 2021, soit environ 1 740 par jour. Sur le mois de février, si le nombre de naissance était reparti à la hausse avec 1 860 bébés nés en moyenne chaque jour, il restait tout de même inférieur aux chiffres de février 2020, qui comptait 1 950 naissances par jour, soit une baisse de 5 %. « En décembre 2020, il y a eu 7 % de nouveau‑nés en moins qu’en décembre 2019. La baisse s’est poursuivie de façon bien plus prononcée en janvier 2021, avec 13 % de naissances de moins qu’en janvier 2020« , précisait l’Insee. Cette baisse importante laisse penser que la pandémie de Covid-19 a eu un fort impact à la baisse sur les naissances.
Selon l’Insee, le recul des naissances en décembre 2020 et janvier 2021 pouvait être « un phénomène ponctuel en début de pandémie (report des projets de parentalité de quelques mois seulement) ou le début d’une tendance plus durable (report durable des projets d’avoir un enfant ou abandon du projet), dans un contexte de crise sanitaire et économique« . En effet, les bébés nés en février 2021 avaient été conçus pour la plupart en mai 2020, c’est à dire durant les derniers jours de confinement ou à sa sortie. L’augmentation des naissances en février par rapport à janvier 2021 « permet de limiter la baisse des naissances entre février 2020 et février 2021. Elle pourrait être le signe d’une reprise progressive des projets de parentalité en sortie du premier confinement », ajoutait le rapport.
Une forte baisse, semblable à la fin du baby-boom en 1975
Cette diminution du nombre des naissances au début de 2021 était, selon l’Insee, semblable à la fin du baby-boom. « Il faut remonter à 1975, la fin du baby‑boom, pour observer un phénomène de telle ampleur. Les naissances en septembre et octobre 1975 avaient en effet diminué de 14 % par rapport aux mêmes mois en 1974, et celles d’août et novembre de 10 % ». Une baisse atteignant -10% avait également été observée lors des récessions économiques du début des années 1980 et de 1993. Rien de tel n’avait en revanche été observé en lien avec la dernière crise économique de 2008-2009.
Combien de naissance en 2020 ?
En 2020, la France comptait 67,4 millions de Français et 753 000 bébés nés cette année, soit 13 000 naissances de moins qu’en 2019, qui comptait aussi 6000 bébés de moins que l’année précédente. En effet, le nombre de naissance baisse chaque année depuis cinq ans précisait l’Insee dans son bulletin démographique 2020 publié ce 19 janvier 2021. Cette baisse continue pourrait s’expliquer par une diminution du nombre de femmes en âge de procréer (entre 20 et 40 ans), de moins en moins nombreuses depuis le milieu des années 1990.
Qu’est-ce que le taux de fécondité ?Pour calculer le taux de fécondité, l’Insee prend en compte un âge donné ou une tranche d’âge afin de définir le nombre d’enfants par femme au cours de l’année. Ce chiffre est alors rapporté à la population moyenne de l’année des femmes du même âge. En 2020, l’indicateur conjoncturel de fécondité s’élève à 1,84 enfant par femme. L’ICF oscillait autour de 2 enfants par femme entre les années 2006 et 2014. Enfin, la France reste en 2020 le pays le plus fécond de l’Union européenne. |
Les femmes font des enfants plus tard
L’âge moyen de la maternité ne cesse d’augmenter au fil des ans : « il atteint 30,8 en 2020, 30,7 ans en 2019, contre 29,3 ans vingt ans plus tôt » précise l’Insee. Par ailleurs, si les femmes les plus fécondes sont âgées de 25 à 24 ans, le taux de fécondité des moins de 30 ans baisse depuis les années 2000 et cette diminution s’accélère depuis 2015, note le rapport. Ainsi, 100 femmes âgées de 25 à 29 ans donnaient naissance à 13 enfants en 1999, puis 12,3 enfants en 2014 et elles n’en ont plus que 10,6 en 2020. Chez les femmes âgées de 30 à 34 ans, on compte 13,1 enfants pour 100 femmes en 2014 et 12,5 enfants en 2020.
L’espérance de vie en 2020
Selon le rapport 2020 de l’Insee, l’espérance de vie à la naissance est de 85,2 ans en 2020 pour les femmes et de 79,2 ans pour les hommes. Ces derniers ont gagné 2 ans en dix années, et les femmes 1,2 an même si la pandémie de coronavirus a freiné ce gain en terme d’espérance de vie. « En 2020, la pandémie (de coronavirus) a fait perdre 0,4 an d’espérance de vie aux femmes et 0,5 an aux hommes« , précise l’Insee.
La France, championne de la fécondité en 2016 et 2017
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La France a pourtant connu ses heures de gloire il y a quelques années. Avec 1,92 enfant par femme en 2016, et 1,90 enfant par femme en 2017, l’hexagone était le pays de l’Union Européenne (avec l’Irlande) dont la fécondité était la plus élevée. Depuis 2016, la Suède devance légèrement l’Irlande. Son indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) est de 1,78 en 2017, contre 1,77 pour l’Irlande. A contrario, les cinq pays de l’UE les moins féconds sont Malte (ICF de 1,26), l’Espagne (1,31), l’Italie (1,32), Chypre (1,32) et la Grèce (1,35). Quant à l’Allemagne, qui faisait partie il y a dix ans des pays les moins féconds de l’UE, elle figure désormais dans la moyenne (ICF de 1,57 contre 1,59 pour l’ensemble de l’UE).
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