Lilie, c’est le prénom qu’elle a choisi dès qu’elle a dit à ses parents « Je suis une fille ». Elle l’avait en tête depuis un long moment. Ce dimanche 13 septembre, le témoignage d’une mère, Crystelle, et de son enfant, une petite fille transgenre âgée de 8 ans, Lilie, dans Sept à Huit, sur TF1, a ému des millions de Français.
Mal-être
En février dernier, l’enfant disait à sa mère : « Tu ne peux rien faire, ma vie est trop nulle, maman ». Après des mois de mal-être et d’évocation de mettre fin à ses jours, Lilie semble désespérée. Sa mère lui demande ce qu’elle peut changer pour l’aider.
La petite fille, née dans un corps assigné garçon, répond alors : « Mes cheveux, mon prénom, mon pénis. » La mère le rassure immédiatement : « Mais c’est tout ce que tu veux que l’on change ? ». « Et j’ai vu son soulagement », raconte-t-elle sur TF1.
Elle ne nous a pas dit ‘Je veux devenir une fille’, elle nous a dit, ‘Je suis une fille’
Un soulagement de pouvoir être « elle »
« Elle ne nous a pas dit ‘Je veux devenir une fille’, elle nous a dit, ‘Je suis une fille' », précise Chrystelle à la journaliste Audrey Crespo-Mara. Lilie refuse d’entendre son prénom de naissance et sa mère respecte de l’appeler par son nouveau prénom, aussi de dire « elle ».
Le portrait de cette famille a bouleversé les Twittos – et en a choqué d’autres – qui soulignent l’amour de ces parents ayant su entendre la souffrance de leur enfant et l’accompagner dans sa dysmorphie de genre, désignant son inadéquation entre son genre assigné à la naissance et son identité de genre.
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Mais les internautes ont également été agacés par les questions de l’intervieweuse, qui continuait d’identifier Lilie au masculin et de l’appeler par son ancien prénom, alors même que la mère parlait de sa « petite fille » et que Lilie demande à ce qu’on ne l’appelle plus par son prénom de naissance.
La maîtresse d’école autorisée à l’appeler « Lilie »
Un autre reportage sur cette famille, diffusé ces derniers jours sur BFM et RMC, ajoute que l’Inspection académique du Vaucluse vient d’autoriser sa maîtresse de CE2 à l’appeler « Lilie ». Un combat gagné pour la famille.
Chrystelle et Guillaume, le père, ont entamé les démarches pour changer le prénom de leur petite dernière à l’état-civil, indique aussi cet autre reportage, mais la mère précise : « On ne sait pas si ça va durer pour elle. On sait qu’il y a des gens qui se sentent fille à cette époque de leur vie et qui après à nouveau se sente garçon. Elle le sait, on suivra ses ressentis profonds ».
Comme pour devancer certains commentaires d’internautes malveillants, sinon choqués, BFM indique aussi que les parents ont déjà consulté un pédopsychiatre.
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