« Jouer avec Daniel Auteuil, cela met la pression », confie Victor Meutelet

Il a seulement 22 ans et partage déjà l’écran avec les plus grandes stars du cinéma français. Après avoir donné la réplique à Carole Bouquet dans Grand Hôtel sur TF1, Victor Meutelet partage l’affiche avec Daniel Auteuil du Mensonge, le récit autobiographique de
Christian Iacono adapté en minisérie par France 2 dont le lancement a fait un
carton.

Dans les deux derniers épisodes, diffusé ce lundi à 21h05 sur la chaîne publique, il campe Lucas, le petit-fils, devenu adulte, de Claude Arbona, incarné par Daniel Auteuil. 20 Minutes a rencontré l’acteur qui monte dans les loges des Folies Bergère à l’occasion du
Festival de la Fiction TV de La Rochelle, qui s’est exceptionnellement tenu à Paris en raison de la pandémie.

Qu’est-ce qui vous a convaincu de jouer dans « Le Mensonge » ?

Vincent [Garenq] et Daniel [Auteuil] ! Je connaissais les films de Vincent que j’avais adoré. Et puis, on n’a pas tous les jours l’occasion de jouer avec Daniel Auteuil, alors quand il y en a une, il ne faut pas la manquer. Au-delà de ces personnes, le sujet et la complexité du scénario. J’avais envie de défendre une histoire et un personnage comme ceux-ci.

Comment décririez-vous votre personnage ?

Lucas est un enfant qui s’est enfermé dans un mensonge. Ce serait facile de le juger et de se dire : « Mais pourquoi ment-il ? Et pourquoi aussi longtemps », mais moi, ce que je retiens c’est la force qu’il a de sortir de ce mensonge quinze ans après s’être embourbé là-dedans. Ce qui le fait sortir de ce mensonge, qui a débuté quand il était totalement perdu et un peu délaissé enfant, c’est sa solitude. Et il faut beaucoup de courage pour cela.

Avez-vous travaillé le rôle avec Alex Terrier-Thiebaux, qui joue Lucas enfant ?

Nous nous sommes croisés aux essayages, à des lectures et sur le tournage, mais la réussite vient du casting, du fait de nous avoir associés. Il s’avère qu’on dégage la même énergie. Du coup, ça matche bien assez naturellement.

« Le Bazar de la Charité », « Grand Hôtel », « Le Mensonge » et même une série américaine, « Emily In Paris », on a l’impression que tout s’accélère dans votre carrière, non ?

J’étais déjà fier des projets que je menais avant Le Bazar de la charité. Là, je suis épanoui à fond dans ce que je fais. J’ai accès à des projets qui me plaisent et à des rôles intéressants à défendre. Oui, je sens que cela s’accélère et j’en suis supercontent. Pourvu que cela dure !

Parlez-nous de votre expérience américaine sur le tournage de la série Netflix « Emily in Paris » ?

Il y a des différences mais aussi beaucoup de similitudes. Déjà, parce qu’on a tourné en France avec une équipe à 50 % française. L’action se déroule en France et il y a de nombreux personnages français. Il y avait un peu cette sauce française qui faisait que je n’étais pas dans l’inconnu. Un truc m’a réellement impressionné. Il y a beaucoup de comédie dans cette série. Et la comédie, c’est dur à écrire, il faut que ce soit bien rythmé. Ils ont une « room » d’auteurs avec 6 ou 7 scénaristes. Deux d’entre eux sont sur le plateau et regardent ce qui se passe. Si la vanne ne marche pas ou que le rythme n’est pas bon, ils se réunissent immédiatement avec les autres auteurs pour réécrire quelque chose qui fonctionne mieux. Et, cette écriture en direct, c’était impressionnant et différent de tout ce qu’on peut voir en France.

Seriez-vous tenté par une carrière outre-Atlantique ?

Je ne m’interdis rien ! Si cela se présente, avec plaisir.

« Clem », « Les Innocents », « Plan cœur », « Le Bazar de la charité », « Le Mensonge », vous tournez dans beaucoup de séries, êtes-vous aussi sériephile ?

Je pense que je regarde moins de séries que la plupart des gens. En ce moment, je suis à fond dans Le Bureau des légendes. Et avec huit ans de retard, je viens de terminer Breaking Bad. Je prends le temps, mais j’y arrive !

Titulaire d’une licence de cinéma, vous préparez une licence en gestion, votre objectif, c’est la production ?

Ce n’est pas forcément mon objectif final. Mais il y a des projets que j’aime et dans lesquels je ne peux pas forcément m’investir en tant que comédien, parce qu’il n’y a pas de rôles pour moi dedans. J’ai plein de potes qui ont des super idées. J’adorerais que mon expérience sur les tournages en tant que comédien me permette de les amener à plus de professionnalisation et à des projets plus aboutis. Donc, oui, la production, cela me plaît. Comédien, j’adore et c’est ce qui me plaît le plus, mais fatalement, on dépend du désir des autres alors qu’avec la production, on peut être plus à l’initiative des projets. Ça, ça me plaît aussi.

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