Dès sa première saison, la série Hippocrate avait impressionné par sa capacité à se distinguer d’emblée de modèles indépassables (Urgences, pour ne citer que le plus évident) en offrant une proposition nouvelle, totalement française, servie par une écriture exigeante et précise, une réalisation fluide et sans esbroufe, et surtout, surtout : une brochette d’acteurs incroyables !
La saison 2 d’Hippocrate retardée par la crise sanitaire
Eh bien force est de constater que la saison 2 n’est pas en reste, loin de là : nous voilà sans répit en immersion avec nos personnages alors qu’une nouvelle situation extrême vient les percuter.
Les urgences de l’hôpital, inondées par un dégât des eaux, sont relocalisées à l’étage de nos héroï·nes, pour la plupart jeunes internes peu expérimenté·es.
Elles et ils vont devoir se familiariser sur le tas avec la médecine d’urgence, sous l’autorité d’un nouveau chef, aussi bourru que tatoué et compétent – le génial Bouli Lanners.
La précarité de l’hôpital français
Ce qui ajoute à la tension de cette saison, ce sont ses coulisses romanesques : alors que le tournage avait été interrompu par le confinement de mars 2020, le créateur et réalisateur du film Hippocrate, Thomas Lilti a repris du service (alors qu’il n’exerce plus comme médecin depuis 2013) pour prêter main-forte au sein de l’hôpital même où, quelques semaines plus tôt, il filmait de la médecine de fiction, allant jusqu’à donner du matériel de tournage aux soignants démunis…
Outre ses grandes qualités fictionnelles, Hippocrate montre aussi l’hôpital français dans toute sa précarité, son dévouement et ses moments de découragement. Vraiment une série d’utilité publique.
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