À quelques semaines du lancement de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron a déjà mesuré qui sont ses principaux adversaires. L’un deux, une femme, est d’ailleurs dans la ligne de mire du chef de l’État.
Connaître l’adversaire est le plus souvent une stratégie efficace pour mener à la victoire. Dans le sillage de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron l’a bien compris et a déjà identifié celle qui incarne à ses yeux la personne à abattre. « Pécresse est la plus dangereuse », a déclaré un ministre actuellement en exercice à l’Élysée au Point, ce jeudi 2 septembre. « Elle va gagner la primaire et peut s’imposer ensuite. Il n’y a pas de désir pour Bertrand, pas de dynamique, pas de relais », a même assuré un Marcheur.
Il faut dire que depuis quelques semaines, Valérie Pécresse se construit une place solide dans la course à la présidentielle. Progressivement, la présidente de la région Île-de-France rattrape Xavier Bertrand et amoindrit leur écart dans les sondages. Une percée qui pourrait peser lors d’une éventuelle primaire des Républicains, dont elle est présentée comme favorite. En juillet dernier, l’ancienne conseillère de Jacques Chirac a ressemblé plus de 1000 personnes à Nogent-sur-Marne dans le Val-de-Marne.
« Il l’a laissée grandir »
Le Point le rappelle, Emmanuel Macron avait déjà eu l’occasion de donner à Valérie Pécresse la place d’Édouard Philippe à Matignon. Ce qu’il n’a pas fait pour éviter une cohabitation. Mal lui en a pris : « Il l’a laissée grandir, il l’a regardée comme une petite technocrate, quelle erreur ! S’il est face à elle au second tour de la présidentielle, il peut être balayé », a lancé un fidèle de la présidence de la région Île-de-France. Cette dernière semble bien décidée à se défaire de la figure de numéro 2 qui lui colle justement à la peau.
Hormis Valérie Pécresse, Emmanuel Macron pourrait bien se retrouver confronté à d’autres fortes personnalités. Anne Hidalgo et Marine Le Pen entre autres. La présidente du Rassemblement national, bien qu’elle soit restée très discrète tout l’été, n’a pas la langue dans sa poche. « Marine Le Pen n’arrête pas de nous pilonner. On a de septembre à décembre pour se défendre », a d’ailleurs déclaré un conseiller du président dans les colonnes du Monde. Une défense qui commence donc dès maintenant.
Article écrit en collaboration avec 6Medias.
Crédits photos : Raphael Lafargue / Pool / Bestimage
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