Le 11 septembre 2021, L’Obs fait de nouvelles révélations sur la disparition de la petite Marion Wagon en 1996. Un commissaire autrefois chargé de l’enquête a révélé les derniers mots prononcés par la petite fille de 10 ans.
- Michel Fourniret
Une affaire non élucidée. Le 14 novembre 1996, Marion Wagon, âgée de 10 ans, disparaît sur le chemin de l’école au centre-ville d’Agen. Près de 25 ans après les faits et plusieurs milliers de personnes auditionnées, aucune piste exploitée par les enquêteurs n’a pu mener jusqu’à la jeune écolière. En septembre 2020, nouveau rebondissement synonyme d’espoir pour la famille de Marion Wagon : une dizaine de traces ADN sont retrouvées sur l’un des matelas de Michel Fourniret. Parmi elles, celle d’Estelle Mouzin, disparue en janvier 2003. Marion Wagon aurait-elle été victime de l’Ogre des Ardennes ? Nul ne peut encore l’affirmer. Dans les colonnes de L’Obs, le 11 septembre 2021, l’ancien commissaire Courdesses a révélé quels ont été les derniers mots prononcés par Marion avant de se volatiliser.
« J’ai senti qu’il ne s’agissait pas d’une fugue ou d’une disparition anodine »
Il y a eu un avant et un après l’affaire Marion Wagon dans la carrière de Roland Courdesses. À l’époque, le chef de la sûreté urbaine d’Agen ne dort plus, ne prend plus de vacances. Comme il le confiait au Parisien en août, il a enquêté sept jours sur sept pendant quatorze mois, sans interruption, pour retrouver la fillette. 25 ans plus tard, l’ancien commissaire se souvient encore de ses premières intuitions : « J’ai tout de suite senti qu’il ne s’agissait ni d’une fugue ni d’une disparition anodine« , a-t-il déclaré.
Roland Courdesses, aujourd’hui âgé de 73 ans, se souvient également du contexte de cette disparition : « Tout au plus sait-on qu’en quittant sa classe de CM2, Marion file en face, à la maternelle, embrasser son ancienne maîtresse. Qu’elle fait un tour de toboggan. Qu’il est environ 12h10 quand une mère d’élève l’entend dire : ‘Je suis en retard’, puis la voit courir sur le trottoir », peut-on lire. À 12h45, Roland Courdesses reçoit l’appel de Françoise et Michel Wagon, les parents de Marion, au commissariat de police d’Agen. Durant l’hiver 2021, leur ADN a d’ailleurs été prélevé pour le comparer aux traces prélevées sur le matelas de Michel Fourniret. À ce jour, les résultats n’ont toujours pas été communiqués.
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