Ce mercredi 16 juin, Arte diffuse La fleur du mal, un long-métrage réalisé par Claude Chabrol en 2003. Mais quels membres de la famille du réalisateur ont travaillé sur ce film ?
Nathalie Baye est à l’honneur sur Arte. Du 16 au 30 juin, la chaîne propose à ses téléspectateurs un cycle consacré à la comédienne à travers quelques uns de ses rôles mythiques. Parmi eux, celui qu’elle a endossé dans La fleur du mal en 2003. Dans ce long-métrage signé Claude Chabrol, elle incarne le rôle d’Anne Charpin-Vasseur, une femme candidate à une mairie du Bordelais. Mais sa campagne va être troublée par l’exhumation de secrets de famille et notamment du procès de tante Line, soupçonnée du meurtre de son collabo de père en 1945 et du remariage d’Anne avec son beau-frère… "C’est d’abord une grande bourgeoise, qui a une vie bien établie et qui s’est lancée dans la politique", racontait l’actrice.
"La suractivité l’aide à ne pas trop penser, à fuir la réalité en quelque sorte. Elle est en permanence dans l’action pour ne pas tomber. Elle a un côté très rigide, le paraître est fondamental pour elle", continuait Nathalie Baye. Et pour réaliser ce film, Claude Chabrol a fait appel à plusieurs membres de sa famille. En tout, ce sont quatre personnes de l’entourage du réalisateur qui ont en effet travaillé sur La Fleur du mal. D’abord Aurore, son épouse, qui était la scripte du film. Puis deux de ses fils : Thomas, qui interprète le rôle de Matthieu Lartigue et Matthieu, qui a fait la musique de La fleur du mal. Enfin, Claude Chabrol s’est entouré de sa belle-fille, Cécile Maistre, qui l’a assisté à la mise en scène. Et pour son cinquantième film, le cinéaste a choisi un endroit qu’il connaît bien.
Ce film est-il tiré d’une histoire vraie ?
"J’avais déjà tourné Docteur Popaul près de Bordeaux… J’ai choisi d’y revenir parce que je voulais raconter une histoire de famille et les familles qui se perpétuent ne sont pas rares par ici, racontait Claude Chabrol. Et puis, le père de Tante Line, Pierre Charpin, devait faire immédiatement penser à un haut dignitaire de la région qui a beaucoup défrayé la chronique ces derniers temps…" Auprès de l’Express, il expliquait la genèse de ce projet : "Je suis parti d’une histoire vraie, celle d’une jeune femme accusée d’avoir tué ses parents à la hache. Elle a été acquittée et a vécu quatre-vingts ans avec le secret de son acte. A-t-elle tué ou pas ? Je pense qu’elle était innocente, car les grands criminels finissent toujours par se punir eux-mêmes. Mais la question est passionnante".
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