La comédienne Renée Dorléac, mère de Catherine Deneuve, est morte à 109 ans

La comédienne et mère de Catherine Deneuve et de Françoise Dorléac, Renée Dorléac, est décédée dimanche 11 juillet à Paris à l’âge de 109 ans, a annoncé sa famille jeudi 15 juillet dans Le Figaro.

Renée Dorléac a travaillé au théâtre et dans le doublage avant de cesser quasiment toute activité professionnelle au sortir de la Seconde Guerre mondiale pour se consacrer à sa famille.

« Je m’appelais Deneuve, comme Catherine ! », lançait avec humour récemment la très vieille dame digne, élégante et réservée. Car elle était née Deneuve, Renée-Jeanne, et elle avait choisi Simonot comme nom de scène, en hommage à un ami de sa mère, un artiste lyrique devenu son parrain dans le métier.

Mère de quatre filles

Avant la guerre, elle a eu sa première fille Danielle, avec un comédien, un « homme charmant mais on ne pouvait pas compter sur lui ». « Je suis partie avec ma fille dans les bras et j’ai repris ma liberté. J’ai alors repensé à ce monsieur qui me faisait la cour sans l’avouer », racontait-elle à l’hebdomadaire Le Point en 2013.

Il s’agissait du comédien de cinéma et de théâtre, également doubleur, Maurice Dorléac. Ils se marient et ont trois filles : Françoise en 1942, Catherine en 1943 et Sylvie en 1946. Maurice Dorléac décède en 1979.

Françoise, actrice phare des années 1960 (L’Homme de Rio de Philippe de Broca, La Peau douce de François Truffaut, Cul-de-Sac de Roman Polanski, Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy, avec sa soeur Catherine) meurt à 25 ans dans un accident de voiture.

Comédienne de théâtre et de doublage

Née au Havre le 10 septembre 1911, Renée a débuté très jeune au théâtre de l’Odéon où elle restera près de trois décennies. « J’y suis entrée à la fin de la Première Guerre mondiale, dans « Les cloches de Corneville ». Je me souviens encore de la seule réplique que j’avais à dire : Ah, je ferai comme papa, je resterai garçon ».

Parallèlement, elle fut l’une des premières comédiennes françaises à se lancer dans le doublage. « On en était au tout début… C’était la première fois que je gagnais autant d’argent, d’un seul coup et aussi facilement. Je n’ai jamais doublé de coquettes ou de femmes méchantes… toujours des ingénues ou des jeunes premières, comme au théâtre ».

Elle prêta sa voix à des actrices comme Olivia de Havilland, Judy Garland ou Esther Williams.

Une fin de vie heureuse

« Elle vit seule chez elle, joue au bridge, porte des lunettes mais conserve une très bonne ouïe et une tête formidable. C’est assurément une image très réconfortante de la vieillesse », disait à son propos Catherine Deneuve en 2012 à M, le magazine du Monde.

C’est « une femme que je trouve très courageuse. On ne s’en rend pas compte quand on est enfant. On ne comprend qu’avec le temps. C’est un gros truc que d’élever quatre enfants. D’autant qu’elle nous a laissées assez libres », ajoutait-elle.

Une grand-mère entourée de sa famille

En 2019, Catherine Deneuve précisait au quotidien Le Parisien que Renée était « dans une maison depuis deux ou trois ans. Je suis d’autant plus étonnée de sa longévité qu’elle n’est pas malade ». Elle lui a légué, poursuit l’actrice, « l’élan vital ».

« Ma vieillesse n’est pas triste », assurait en 2013 Renée Simonot. « Il n’y a pas un jour où je ne reçois pas un coup de téléphone ou une visite de mes enfants et petits-enfants », dont les enfants de Catherine, les acteurs Christian Vadim et Chiara Mastroianni.

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