Comment Jappeloup, long-métrage à la gloire d’un cheval atypique avec Guillaume Canet, a su franchir les obstacles pour s’imposer comme l’un des grands succès français de 2013 ? Voici quelques éléments de réponse…
Miser sur le bon cheval
Le film s’inspire de la vie de Pierre Durand, un féru d’équitation ayant délaissé son métier d’avocat pour se consacrer au saut d’obstacles avec son cheval Jappeloup. Ensemble, ils vivront des hauts et des bas, de leur échec aux jeux Olympiques de Los Angeles en 1984, médaille de bronze, à la consécration et l’or, à Séoul, quatre ans plus tard. Un scénario en or que le producteur Pascal Judelewicz avait flairé depuis plus de quinze ans. Selon lui, « cette histoire porte sur un ressort classique du cinéma, que l’on retrouve, par exemple, dans Rocky« .
Un tournage hippique épique
Dans certaines scènes, on pouvait compter jusqu’à 70 chevaux sur le plateau ! Pour leur bien-être, un département spécial de 40 personnes a été créé, pour veiller à ce qu’ils soient bien nourris et ne tombent pas malades. Malgré toutes ces précautions, l’un des deux chevaux interprétant Jappeloup s’est malheureusement blessé lors de son ultime saut. Bien que sa blessure soit sans gravité, il a dû quitter l’aventure.
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Canet fait cavalier seul
Dès son arrivée sur le projet, Guillaume Canet a émis des réserves sur le scénario d’origine. Il a donc décidé d’adapter le roman Crin noir, de Karine Devilder, la belle-soeur de Pierre Durand, et d’écrire les dialogues lui-même. Il raconte : « Ce n’était pas prévu, je voulais lever le pied pour m’occuper de mon enfant (Marcel, né en mai 2011), mais le sujet me passionnait tellement que j’ai d’abord rédigé dix pages, pensant après passer le relais à un auteur… Au bout de quinze jours d’écriture, j’ai compris que je ferais le scénario !«
Un tiercé gagnant
Le film bénéfice de l’expérience inestimable de trois de ses participants. Tout d’abord, le réalisateur québécois, Christian Duguay, est un cavalier hors pair, ex-membre de l’équipe d’équitation du Canada. Il pouvait sans problème tenir une caméra sur un cheval. Mais aussi les acteurs : à 14 ans, Guillaume Canet et Marina Hands participaient ensemble à des championnats d’équitation… et ont même eu un flirt. Une complicité qui crève l’écran.
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Points communs
L’histoire du film peut être mise en parallèle avec la vie de Guillaume. L’acteur a longtemps pratiqué l’équitation, avant d’arrêter pour devenir comédien, au grand dam de son père, éleveur de chevaux. « J’avais eu un accident de cheval. La peur de me faire mal se mêlait à l’envie de voir d’autres horizons« , confie l’acteur. Dans le film, lorsque le personnage de Pierre veut arrêter la compétition, il s’oppose à son père, Serge Durand (Daniel Auteuil).
Se remettre en selle
Pour incarner Pierre Durand, Guillaume a dû se remettre sérieusement à l’équitation, vingt ans après avoir arrêté. Durant six semaines, il s’est entraîné avec un coach : « Je passais parfois huit à neuf heures par jour sur un cheval. Puis 1h30 le soir entre les mains d’un kiné !« . Résultat : pas une chute à déplorer. L’acteur a même repris goût à la compétition après le tournage.
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L’hommage à Jean Rochefort
Reconnaissant et attaché aux gens qu’il aime, Guillaume se devait de rendre hommage à son mentor, Jean Rochefort, dans un projet aussi personnel. Grand amateur d’équitation, ce dernier apparaît le temps d’un clin d’œil émouvant. « Si j’en suis là, c’est grâce à lui, reconnaît Guillaume Canet : c’est lui qui m’a mis le pied à l’étrier…«
Jappeloup est disponible sur Disney+
Sébastien Mauge
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