Catherine Jacob : "Il n’est pas question de proposer une version réchauffée de Papy fait de la résistance" (France 2)

Cette semaine, France Télévisions fête le théâtre. Et, quarante ans après sa création, la pièce Papy fait de la résistance s’offre une cure deJouvence ! Rencontre avec l’actrice, qui reprend le rôle tenu par Jacqueline Maillan au cinéma.

Pourquoi avoir accepté d’incarner Madame Bourdelle ? 

Catherine Jacob : Quand Martin Lamotte m’a appelée, j’ai immédiatement dit oui, car je voulais me confronter à cette icône de la culture française. Franchement, c’est difficile de refuser une telle proposition ! D’autant que cela représente un challenge, car la pièce n’est pas réalisée sous la même forme que le film de Jean-Marie Poiré, sorti en 1983. Il n’est pas question ici de proposer une version réchauffée de Papy fait de la résistance

Quels sont les grands changements ? 

C’est une adaptation un peu particulière et très théâtralisée, avec trois décors, un escalier, des effets vidéo… En revanche, l’histoire reste la même, à savoir celle d’un immeuble réquisitionné pendant l’Occupation, dans lequel les gens font gaffe sur gaffe. 

Comment les répétitions se sont-elles déroulées ? 

Nous avons travaillé pendant l’épidémie de Covid-19. Nous avons ainsi passé trois mois dans une salle, en répétant avec des masques quatre à cinq heures par jour. C’était un peu lourd, et cela nous obligeait à rester très concentrés. Nous avons aussi beaucoup travaillé avec le metteur en scène, car le lieu ne ressemblait en rien au décor. Cela a donc été un grand bonheur de nous retrouver sur scène et de pouvoir enlever nos masques.

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Comment s’est passé le tournage pour France Télévisions ? 

Au départ, il devait avoir lieu en juin, pour que la pièce soit diffusée vers la fin de l’année. Mais France Télévisions nous a demandé d’avancer la captation, les 7 et 8 mai, ce qui nous a mis un coup de boost énorme. Nous avons donc enregistré un filage devant une cinquantaine de personnes assises à l’orchestre. C’était plutôt chaleureux, et cela nous a permis d’avoir les réactions d’un public. 

Quel regard portez-vous sur votre parcours ? 

On fait ce qu’on peut ! Cela me plaît bien d’être toujours là après quarante ans, et j’espère que cela va durer. J’essaie de faire des choses les plus différentes possible. Juste avant d’accepter la proposition de Martin Lamotte, j’ai tourné dans le téléfilm dramatique Hortense et travaillé avec Fabien Onteniente pour le film 100 % bio. J’aime bien changer d’univers, partir en zigzag. 

Vous allez aussi bientôt apparaître dans Demain nous appartient…

C’est mon agent chéri, Laurent Savry, qui m’a trouvé ce projet. Cela va me prendre tout l’été. En période de Covid-19, je suis ravie de pouvoir travailler. C’est aussi une vraie aventure, avec un rôle que je vais interpréter un certain temps, je vais donc pouvoir me l’approprier sur la durée. Je tourne depuis le 17 mai. 

Pouvez-vous dévoiler quelques détails sur votre personnage ? 

J’incarne une femme timide et réservée, qui est assez dépressive. Je vais être mariée à Francis Perrin. Par rapport à Madame Bourdelle, c’est un virage à 180 degrés, ce qui m’amuse beaucoup. 

Interview Nicolas Palita 

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