Tout savoir sur le dauphin du Gange

Aussi rare que surprenant, ce cétacé est menacé par la pollution de l’eau et la construction de barrages qui l’empêchent d’évoluer librement.

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La famille des dauphins d’eau douce ne comprend plus que cinq espèces dans le monde, toutes menacées de disparition. Gris-brun avec des nuances rosées, le dauphin du Gange est l’une d’entre elles. Sa morphologie adaptée à la vie fluviale le différencie très nettement de son lointain cousin des mers. On le reconnaît surtout à son long museau, chacune de ses mâchoires portant une cinquantaine de dents. Son aileron dorsal, plus petit, ressemble à une bosse, tandis que ses larges nageoires latérales lui assurent un parfait équilibre dans l’eau. Plus grandes que les mâles, les femelles adultes mesurent près de trois mètres.

Armé pour la pêche !

Ce cétacé se situe au sommet de la chaîne alimentaire des cours d’eau dans lesquels il vit. Il se nourrit principalement de poissons, mais il chasse aussi des crustacés et des mollusques. Adepte de la nage latérale, il se déplace rapidement dans les bassins peu profonds. Et bien qu’étant presque aveugle, rien ne lui échappe : il détecte ses proies grâce aux terminaisons nerveuses de ses nageoires, et à son système d’écholocalisation, qui utilise les ondes sonores pour se repérer dans les eaux troubles.

Victime de la pollution

Comme toutes les autres espèces de dauphins d’eau douce, le sousouc, ainsi que l’appellent les locaux, est un indicateur clé de la bonne santé des fleuves et des rivières. Les taux de polluants toxiques qu’on relève dans son organisme sont directement liés à la qualité de l’eau. Or ces animaux vivent dans des zones très peuplées et subissent, au même titre que les populations locales, les effets d’une forte pollution, due aux activités agricoles et industrielles.

Un territoire morcelé

Morphologiquement presque identique au dauphin de l’Indus (fleuve traversant la Chine, l’Inde et le Pakistan), le dauphin du Gange est tantôt considéré comme l’unique espèce du genre Platanista, tantôt comme une sous-espèce. Il vit également dans d’autres fleuves, comme le Brahmapoutre, le Meghna, le Sangu-Karnaphuli, au Népal et au Bangladesh. Ces dernières années, l’homme a détruit son habitat naturel en multipliant les barrages qui l’empêchent de se déplacer librement, et abaissent dramatiquement le niveau des eaux à certains endroits.

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Article paru dans le numéro Femme Actuelle Jeux Animo n°7 mai-juin 2021

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