Les fédérations de mutuelles, assurances santé et institutions de prévoyance ont annoncé lundi la prise en charge de plusieurs consultations de psychologues par an, sur prescription médicale et « dans la limite de 60 euros par séance ».
Généraliser le remboursement « dès le premier euro » des psychologues libéraux, « sur orientation médicale ». C’est la décision des fédérations de mutuelles, assurances santé et institutions de prévoyance, rendue publique ce lundi.
Pour les mutuelles, « un minimum de quatre séances par année pourra être pris en charge dans une limite de 60 euros par séance », précise la Mutualité française dans un communiqué. Les assureurs, eux, s’engagent à rembourser « jusqu’à quatre consultations » par an, indique la Fédération française de l’assurance (FFA) sur son site. Les institutions de prévoyance (CTIP), spécialisées dans les contrats d’entreprises, promettent également de « renforcer leur dispositif de prise en charge des consultations de psychologues ».
Cette initiative n’entrera pas immédiatement en vigueur : les trois fédérations souhaitent d’abord « initier un échange » avec les syndicats de médecins et de psychologues.Ces derniers ne sont pour l’heure pas pris en charge par la Sécurité sociale, même si l’Assurance maladie teste depuis deux ans un remboursement – sur prescription du médecin traitant – dans quatre départements (Bouches-du-Rhône, Haute-Garonne, Landes, Morbihan).
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La santé mentale mise à mal par la crise sanitaire
La Cour des comptes recommandait dans un rapport en février de « généraliser dès que possible » cette prise en charge des consultations. Une urgence aggravée par le Covid-19. « Plongés dans un climat d’incertitude, privés de relations sociales, de loisirs et, pour certains, d’activité professionnelle, les Français, et plus particulièrement les jeunes, ont le moral en berne après une année de crise sanitaire », a souligné la FFA.
Près des deux tiers des 18-25 ans (61%) estiment en effet que la crise sanitaire « aura des conséquences négatives sur leur santé mentale », selon un sondage réalisé en janvier par l’institut Ipsos pour la Fondation FondaMental, réseau de chercheurs sur les maladies psychiatriques. Interrogés spontanément, près d’un jeune sur trois (32%) déclare être personnellement concerné par au moins un des troubles suggérés : dépression, anorexie, troubles obsessionnels compulsifs, phobies, troubles anxieux…
« La profession exprime tout son soutien à celles et ceux qui vivent durement les conséquences de cette crise. Devant la montée en puissance de la détresse psychologique de nos concitoyens, il est primordial de nous engager collectivement à faciliter l’accès à des consultations de psychologues. Plus que jamais, nous nous tenons aux côtés de nos assurés pour les accompagner dans cette période difficile », a déclaré Florence Lustman, présidente de la Fédération Française de l’Assurance (FFA).
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