Pas de dérogation au couvre-feu mais des aides pour les théâtres et cinémas

Les acteurs du spectacle vivant et du cinéma vont recevoir respectivement 85 millions et 30 millions d’euros d’aides supplémentaires pour traverser la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19, a annoncé jeudi
la ministre de la Culture Roselyne Bachelot.

Cette somme s’ajoute aux 432 millions d’euros alloués, dans le cadre du plan de relance de deux milliards d’euros pour tout le secteur de la culture annoncé fin août, au spectacle vivant, privé et public.

Le besoin de Culture

« Chacun a besoin, nous avons besoin de culture, et peut-être encore plus durant cette crise qui a affecté notre capacité à nous rassembler », a affirmé Roselyne Bachelot lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre Jean Castex, sur l’évolution de l’épidémie en France.

« S’agissant du spectacle vivant, ce sont 85 millions d’euros d’aide qui vont être débloqués », a précisé la ministre. Des sommes destinées au théâtre, à la danse, l’opéra, la comédie musicale, la musique… Le reste de la somme, soit 30 millions d’euros, ira au secteur du cinéma. Roselyne Bachelot a également annoncé que l’exécutif proposerait au Parlement « de prolonger l’exonération de la taxe sur les spectacles au premier semestre 2021 pour alléger les charges des entreprises du secteur ».

Le montant de ces aides, moins de deux mois après l’annonce du plan de relance, laisse penser que le gouvernement s’attend à une crise durable dans le milieu de la culture.

Pas de dérogation au couvre-feu

Roselyne Bachelot n’a pas réédité sa proposition, rejetée par le ministre de l’économie Bruno Le Maire notamment, d’une dérogation au couvre-feu offert aux détenteurs d’une place de théâtre ou d’un ticket de cinéma. Elle a en revanche préciser l’impact de cette mesure sur le monde du spectacle. « Dans les territoires concernés, le couvre-feu a de lourdes conséquences sur le maintien de l’activité. Les structures adaptent les horaires, mais évidemment elles ne rencontrent pas forcément leur public. La fréquentation, et donc leurs ressources vont diminuer. Notre objectif, c’est à la fois de sauvegarder les programmations et les salles en permettant de jouer même à jauge extrêmement réduite. »

Pour ce qui est des salles de cinéma, « les deux séances du soir, de 20 heures et de 22 heures, ne peuvent plus tenir. Or ces deux séances représentent la moitié du chiffre d’affaires des salles, a détaillé Roselyne Bachelot. Notre objectif est de faire en sorte que les cinémas ne ferment pas, que le public puisse continuer à aller voir des films. Pour cela, il faut que les sorties de films soient maintenues sur l’ensemble du territoire. » Et pourtant, chaque jour, de nouvelles annonces de reports de sorties de films sont annoncées.

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