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Un groupe de médecins alerte sur le trop grand nombre d’ablations du ménisque, alors qu’il faudrait chercher à préserver ce cartilage indispensable au genou. Explications.
« Sauvons les ménisques ! » : voilà le drôle d’appel lancé par un groupe de chirurgiens orthopédiques à l’occasion du congrès de la Société française d’arthroscopie, qui se tient à Rennes. L’ablation de ce cartilage du genou, qui joue un rôle clé, serait trop courante. Alors qu’on pourrait en conserver une partie ou même… ne pas opérer du tout. Or, la méniscectomie (ablation du ménisque) serait la chirurgie orthopédique la plus fréquente en France, avec 200 000 à 250 000 ménisques opérés par an (seuls ou en même temps que les ligaments croisés).
Cette petite structure, nichée dans le genou, a son utilité. Les deux ménisques (dans chaque genou) jouent en effet un rôle d’amortisseur, en répartissant les charges pour assurer stabilité et mobilité aux genoux.
Avec le temps et les sollicitations quotidiennes, ils s’usent et parfois se déchirent. Les symptômes sont alors variables : parfois ils passent inaperçus. Sinon, le patient ressent une gêne ou encore une sensation de blocage dans le genou voire présente une inflammation locale. Or un ménisque qui ne joue plus son rôle (ou que l’on retire au cours d’une intervention) augmente le travail des articulations et l’usure du cartilage. Résultat : un risque accru de souffrir d’arthrose.
Depuis 2008, la Haute autorité de santé (HAS) recommande déjà de privilégier la conservation du ménisque et, si l’intervention est nécessaire, de réaliser une ablation la plus partielle possible. Mais c’est encore loin d’être le cas, selon les médecins de la Société francophone d’arthroscopie. L’ablation du ménisque est en effet une opération plus facile et moins coûteuse qu’une réparation méniscale, qui consiste à réparer les lésions plutôt qu’à les retirer.
Les chirurgiens orthopédistes rappellent aussi que de nombreuses solutions doivent être étudiées en première intention : repos, médicaments, infiltrations, rééducation… sont à envisager plutôt que de céder à la « facilité » du billard. A bon entendeur !
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