Des scientifiques ont découvert qu’un composé naturel présent dans le basilic pourrait protéger le cerveau contre la maladie d’Alzheimer.
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« L’axe cerveau-intestin » intéresse de plus en plus les chercheurs. On le sait : notre microbiote intestinal est impliqué dans la survenue d’affections neurodégénératives, comme Alzheimer (plus d’un million de personnes atteintes en France). De précédentes études ont déjà montré que l’alimentation, grâce à son effet sur les bactéries des intestins, pourrait jouer un rôle dans la réduction du risque de développer cette maladie.
Cette fois, des scientifiques de l’université de Floride du Sud (États-Unis) ont identifié un composé, le fenchol, présent dans certaines plantes du genre Aster, comme le basilic. Il pourrait intervenir dans le mécanisme moléculaire complexe qui relie notre intestin à notre cerveau. Comment ? Il agirait sur un récepteur (FFAR2) activé par certains acides gras dits à chaîne courte (AGCC) produits par des bactéries de la flore intestinale. Or, on sait que les personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer manquent de ces acides gras.
« Notre étude est la première à découvrir que la stimulation de ce récepteur par ces métabolites microbiens (AGCC) peut être bénéfique pour protéger les cellules du cerveau contre l’accumulation toxique de la protéine bêta-amyloïde (Aβ) associée à la maladie d’Alzheimer », explique le professeur de neurochirurgie Hariom Yadav, l’un des auteurs de l’étude publiée dans la revue Frontiers in Aging Neuroscience. L’équipe a tout d’abord montré qu’en inhibant le récepteur FFAR2, on observait une accumulation anormale de la protéine bêta-amyloïde responsable de la maladie. Ils ont ensuite rechercher parmi plus de 140 000 composés naturels celui qui pourrait activer ce récepteur. Le fenchol est sorti en tête.
Ils ont ensuite mené des expériences sur des cellules neuronales humaines et sur des modèles animaux (vers et souris) atteints d’Alzheimer et ont montré que ce composé naturel du basilic réduisait la formation de cellules neuronales sénescentes et activait l’élimination de la protéine bêta-amyloïde dans le cerveau. Cette double action pourrait être particulièrement efficace pour lutter contre la maladie neurodégénérative.
Un composé prometteur donc, même si d’autres recherches chez l’humain devront évidemment confirmer ces premiers résultats. Inutile dans l’immédiat de vous jeter sur la plante en espérant soigner la maladie. Cela dit, le basilic a de nombreuses vertus pour les seniors : elle contribue à prévenir le vieillissement prématuré des cellules grâce à ses antioxydants, apaise les douleurs digestives et réduit les ballonnements. C’est déjà ça !
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