De la révolution du New Look de l’après-guerre de Christian Dior, jusqu’à la vision féministe très contemporaine de Maria Grazia Chiuri, Vogue revient sur les directeurs artistiques qui ont façonné la maison Dior en marge du défilé printemps-été 2020.
Voici une rétrospective des différents créateurs ayant façonné l’histoire de la maison Dior à la tête de sa direction artistique :
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C’est en 1946, dans un hôtel particulier de l’avenue Montaigne qu’a été conçue la première collection Christian Dior. "J’ai dessiné des femmes fleurs", s’est exclamé le couturier en parlant de sa collection inaugurale, intitulée Corolle (la partie de la fleur formée par l’ensemble de ses pétales).
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"J’ai dessiné des femmes fleurs"
Montrées au mois de février suivant, les somptueuses robes drapées de Dior, ses tailles cintrées et ses jupes longues sur les chevilles ont ensuite été surnommées New Look. Ses coupes se déployant plus volontiers dans la longueur signalaient la fin des années d’austérité et de raccommodage dues à la guerre, et ses créations fastueuses se sont imposées comme des sommets de la mode d’après-guerre.
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Après la disparition de Christian Dior en 1957, c’est son ancien assistant, Yves Saint Laurent, qui lui succède et devient, à l’âge de 21 ans, le plus jeune dirigeant d’une maison de haute couture au monde. Il lance à ses débuts la ligne Trapèze, pour la collection printemps-été 1958, libérant le corps.
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Dans un communiqué de presse pour sa troisième collection, on annonce que "la figure disparaît au profit du style". Lorsque Saint Laurent est appelé à l’armée en 1960, Marc Bohan est promu et le remplace. Il dirigera la maison jusqu’en 1989, et y introduira le slim look, adaptation plus svelte de la célèbre silhouette Dior.
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Parmi les clientes célèbres, on compte notamment Grace Kelly et Sophia Loren. C’est ensuite le Milanais Gianfranco Ferré qui reprend le flambeau (il s’agit alors du premier créateur étranger à rejoindre la maison). Il apporte son esthétique très architecturale (on le surnomme "le Frank Lloyd Wright de la mode" ) à la maison.
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Mais, une proposition plus radicale attendait la maison. En 1996, c’est John Galliano, venu de Givenchy qui reprend les rênes et fait alors la part belle aux perles, aux tressages, aux coupes diagonales et au spectaculaire. Il quitte la maison en 2011 et est remplacé par Bill Gaytten, dans l'attente de la nomination du créateur belge Raf Simons.
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Il consolide les assises de la marque, grâce à son interprétation contemporaine du cool, et attire des célébrités comme Rihanna vers des versions remises au goût du jour des classiques de Dior, comme la veste Bar.
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En juillet 2016, un nouveau chapitre s’ouvre avec l’arrivée aux commandes de Maria Grazia Chiuri, transfuge de chez Valentino. Première femme à ce poste, elle redonne un coup de fouet à la marque, grâce à sa modernité électrique.
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Sa première collection, printemps-été 2017 comprend des tee-shirts où s’affichent le message "We Should All Be Feminists"(référence au livre de Chimamanda Ngozi Adichie). Il n’y a rien de contradictoire à ce que la femme Dior soit féminine et forte, a affirmé la styliste italienne, lors la conférence Condé Nast International Luxury d’avril 2018. "Je veux mettre en lumière les femmes qui sont derrière moi. Je ne suis pas seule. Dans les ateliers et dans les archives, il y a beaucoup de femmes dans cette maison. C’est important que cela se voit de l’extérieur".
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