Crédit immobilier : faire face à la hausse des taux !

Comment devenir propriétaire malgré cette augmentation galopante ?

En août, le taux moyen de crédit immobilier s’est établi à 3,80 % (3,72 % sur quinze ans ; 3,92 % sur vingt ans ; 4,08 % sur vingt-cinq ans) : une envolée qui devrait se poursuivre estiment les professionnels. Pour mémoire, ce taux était de 1,06 % en décembre 2021. Conséquence, la capacité d’emprunt de nombreux ménages se voit amputée de plus de 20 % en à peine un an. Venant s’ajouter à un autre facteur pénalisant, les contraintes liées à la rénovation énergétique, la hausse des taux d’intérêt a entraîné une baisse du nombre de transactions de 14 % et une réduction des prix.

Pour affronter la nouvelle conjoncture, les acheteurs ont la possibilité de faire deux choix : 

  • emprunter sur une période plus longue, ce qui réduit le montant de leurs mensualités et le taux d’endettement. Mais attention, les taux d’intérêt sont plus élevés pour les crédits à long terme ;
  • acheter un bien plus petit, une solution que les acheteurs ne choisissent évidemment pas de gaieté de cœur.

Le choix étant fait, il faudra quand même réunir une série de conditions pour se voir accorder un prêt.

Un apport plus important

Les banques n’accordant aucun prêt de plus de vingt-cinq ans au-delà de 35 % de ratio d’endettement (assurance incluse) et sélectionnant les candidats à la propriété avec de plus en plus d’exigence, la première condition à remplir est d’avoir des comptes bien gérés. Un découvert régulier au cours des trois à six mois précédant la demande d’emprunt anéantit toute chance de succès. Autre point négatif, l’accumulation de crédits (consommation, auto). L’idéal sera de les solder avant toute demande de crédit immobilier afi n d’augmenter sa capacité d’endettement. Bien sûr, le fait de disposer d’une épargne représente un élément très favorable. Le point décisif est aujourd’hui le montant de l’apport personnel. Jusqu’à il y a peu, 10 % de la somme empruntée garantissait l’obtention de crédit. Désormais, il vaut mieux être en mesure d’apporter 20 %, voire plus.

Recourir à un courtier

Comme nous l’avions développé dans notre numéro 3984, le recours à un courtier permet, d’une part, d’optimiser la demande de prêt, d’autre part d’avoir accès aux offres les plus avantageuses du marché. Vous pouvez trouver un comparateur sur Le Meilleur Courtier.

Réduire l’assurance emprunteur

Afin de libérer le maximum d’argent pour l’achat proprement dit, il est opportun de réduire certains frais annexes, notamment le montant de l’assurance emprunteur. En souscrivant une couverture en dehors de sa banque, on peut économiser entre 6 000 et 7 000 euros, une somme non négligeable. Problème, les banques mettent souvent comme condition préalable à l’obtention d’un prêt le fait de souscrire leur assurance emprunteur, plus chère qu’une assurance externe. Il est donc conseillé de ruser et d’accepter la couverture proposée puis, conformément à la loi Lemoine, en changer pour une autre moins chère. C’est d’autant plus facile que, depuis l’an dernier, la loi autorise la résiliation du contrat sans délai et sans frais.

Nouveau : les enchères

Le réseau Agent Mandataire France vient de lancer un tout nouveau système d’enchères immobilières afi n de redynamiser le marché. Le principe est simple : les biens immobiliers sont proposés à un prix de départ avantageux, soit une décote d’environ 20 % du prix de l’estimation, afi n de séduire de nouveaux acquéreurs potentiels. Le système bénéficie également aux vendeurs car la compétition créée entre les participants peut générer des offres plus élevées et une augmentation du nombre de transactions. Plus d’infos sur le site Agent Mandataire France.

STÉPHANE DORMEUIL 

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