Une troisième vague de coronavirus est-elle en train de se préparer ? Dans un avis remis au gouvernement le 23 décembre, mais rendu public seulement ce mardi 29 décembre au soir, le Conseil scientifique estime « possible qu’un surcroît de contaminations intervienne en fin d’année, notamment à l’occasion des fêtes, propices à des rassemblements familiaux et amicaux ».
L’instance, qui guide le gouvernement depuis le début de la crise, propose « trois options » en réponse « à ce risque possible, mais non certain ».
Une « probable reprise incontrôlée de l’épidémie » en janvier
« Le Conseil scientifique estime probable qu’un tel surcroît de contaminations provoque à horizon de quelques semaines une reprise incontrôlée de l’épidémie, une forte augmentation des hospitalisations, des placements en réanimation et des décès », détaille l’instance dans son avis.
On note en effet une hausse de 23% du nombre de cas positifs la semaine de Noël et 7 474 nouvelles hospitalisations, selon les derniers chiffres de Santé publique France.
La moitié Est de la France (Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté et Alpes-Maritimes particulièrement) est la plus à risque de rebond épidémique.
« Quelles que soient les options retenues, elles devront être expliquées et justifiées à nos concitoyens et précisées en termes opérationnels. Elles sont de nature à perturber le calendrier de réouverture des activités précédemment anticipé pour le mois de janvier par les autorités publiques », a prévenu le Conseil scientifique.
Un confinement strict dans les régions les plus touchées
Écartée par le gouvernement, la première option du Conseil scientifique visait une action immédiate, mise en place « dès le 28 décembre ».
Un « confinement strict », mais seulement dans les régions ou les villes les plus touchées, « tout en laissant la possibilité de retour aux vacanciers qui s’y trouvent ».
Limiter les activités favorisant les contaminations et adapter le couvre-feu
La deuxième option envisagée par le Conseil scientifique consiste en « une réponse différée et adaptée au surcroît de contaminations intervenues en fin d’année » et à mettre en place à la rentrée.
« Cette option vise à réagir après coup, mais rapidement, en ralentissant début janvier la circulation du virus, limitation d’activités sociales ou économiques pouvant favoriser des contaminations en s’appuyant sur les données scientifiques issues des différentes enquêtes sur les lieux de contamination pour mieux cibler les mesures de restrictions », note l’instance.
Les annonces faites par le ministre de la Santé Olivier Véran sur le plateau du journal télévisé de France 2 vont en ce sens. Le couvre-feu sera avancé dans une vingtaine de régions, notamment celles de la façade Est, à 18h contre 20h jusqu’à présent, dès la rentrée.
Un confinement prolongée
Troisième et dernière option, « une réponse plus tardive », fondée notamment sur le nombre de nouvelles hospitalisations, et comprenant « des mesures de restriction accrues, pouvant aller jusqu’à un confinement prolongé ».
Le Conseil scientifique remarque toutefois un inconvénient : cette troisième option « présente le risque d’intervenir trop tardivement et de conduire ensuite à des mesures plus sévères, plus longues et/ou restrictives que celles entrant en vigueur plus tôt ».
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