Le concert-test qui a eu lieu à Barcelone (Espagne) avec 5 000 personnes et dont les conclusions encourageantes ont été dévoilées mardi 27 avril « prouve » qu’il est possible de prévoir des concerts « en s’organisant vraiment, structurellement et conjointement avec des services de santé », a défendu sur franceinfo Marie Sabot, co-fondatrice et directrice du festival We Love Green. Elle faisait partie de la délégation française qui a participé au concert-test.
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« En France actuellement, on est prêts, l’AP-HP est avec nous », ajoute-t-elle. Le seul obstacle subsistant est le manque de financements. « Sur la partie concert, on est quasiment à l’équilibre. Sur le financement dont parlait Roselyne Bachelot qui est destiné aux instituts de recherche et à l’AP-HP, le gouvernement est en train de chercher les financements », poursuit-elle.
Or, le temps est compté. « Nous sommes justes pour arriver à jouer fin mai, pour que l’événement se fasse. Si nous n’avons pas de retours concernant les financements d’ici quelques jours, d’ici une semaine, nous serons obligés de repousser, ce qui serait vraiment dommage. On espère que le gouvernement va répondre présent dans les jours à venir », poursuit Marie Sabot. « Un concert, c’est assez long à organiser et rien ne peut se faire en 15 jours, surtout changer des protocoles de ce types-là, et pour que les groupes soient prêts. Beaucoup de groupes, beaucoup d’artistes sont obligés de rayer 2021 parce qu’ils n’ont aucune assurance de pouvoir mettre en place leurs tournées, leurs spectacles, et donc ça se reporte 2022. »
« Il est important de pouvoir essayer de structurer la rentrée 2021 où il est probable qu’une partie de la population ne soit pas encore vaccinée, mais où on pourrait reprendre des concerts de grande ampleur. »
à franceinfo
Ce concert à Barcelone était un véritable concert, témoigne-t-elle. « La seule différence c’était que le public était masqué, mais je pense que très vite, on l’a oublié. La joie était là. Le public arrivait avec un test antigénique négatif qu’il avait fait préalablement ».
Marie Sabot insiste d’ailleurs sur ce type de test, « extrêmement fiable » puisqu’il teste « si on en est contagieux au virus » contrairement au test PCR « qui teste si on est infecté ». « Il faut que cette différence arrive à passer auprès du grand public, des médias, etc, estime-t-elle. On est contagieux seulement pendant quelques jours, pendant quatre à cinq jours, estiment les scientifiques du monde entier. Alors qu’on a des traces ARN de virus détecté dans un PCR pendant environ trois semaines. C’est surtout ça qu’a montré l’étude de Barcelone et que nous, on espère aussi montrer en France. »
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