Il assume le choix d’un non-confinement. Et auprès de BFMTV, lors d’un Conseil de défense qui s’est déroulé ce mercredi 3 mars, Emmanuel Macron n’a pas hésité à le justifier en off avec une phrase cash.
A propos de
Emmanuel Macron
Emmanuel Macron s’accroche à son refus de confiner le pays. Un choix assumé qu’il martèle depuis plusieurs semaines et justifié lors d’un Conseil de défense sanitaire qui s’est déroulé ce mercredi 3 mars, et auquel la chaîne BFMTV a été présente. Coutumier des petites sorties aux grandes conséquences, il n’a pas dérogé à sa répartie. « Vous êtes gentils mais tant que vous avez des vaccins dans les frigos, je ne reconfinerai pas les gens », a lancé le locataire de l’Élysée, cité ce jeudi 4 mars par la journaliste politique Élisa Bartholomey. « Une façon de mettre la pression sur le gouvernement, sur le ministre de la Santé [Olivier Véran, ndlr] en particulier », d’après cette dernière. Car en attendant un apaisement de la crise sanitaire au printemps, il mise sur la campagne de vaccination, à la traîne depuis son lancement, le 27 décembre 2020. Mais pas que.
Sa deuxième option serait l’investissement dans les anticorps monoclonaux. Le chef de l’État souhaiterait acquérir plusieurs millions d’euros de médicaments dont Donald Trump a lui-même bénéficié lorsqu’il a été testé positif au Covid-19. Un sujet qui a provoqué quelques remous au sein de la présidence, Emmanuel Macron prenant connaissance de cette classe de médicaments grâce à une étude publiée dans une revue scientifique… à défaut d’en avoir été informé par le ministre des Solidarités et de la Santé. « [Il] a un peu engueulé Olivier Véran, en lui disant que ce n’était pas normal qu’il apprenne cela dans une revue plutôt que par son propre ministre de la Santé », a raconté un témoin dans les colonnes du Figaro.
Désaccords entre l’exécutif et les experts
Et s’il tance ses ministres en coulisses, Emmanuel Macron doit aussi affronter l’avis des scientifiques qui, de leur côté, ne cessent d’appeler à un reconfinement de la nation. Un discours jugé anxiogène qui attise les tensions entre le gouvernement et le Conseil scientifique. Chacun choisit son camp. « Lui, au moins, il travaille », soulignent les proches du président de la République, reprochant aux experts d’enchaîner les apparitions sur les plateaux de télévision.
Derrière cette guéguerre, 3,8 millions de cas positifs au coronavirus et 87 568 morts ont été recensés par Santé Publique France. Face à une « montée continue et préoccupante », comme l’a relevé Gabriel Attal à l’issue du dernier Conseil des ministres, Jean Castex doit reprendre la parole ce jeudi 4 mars à 18 heures, lui qui n’exclut pas le recours à des « mesures renforcées » dès ce samedi 6 mars.
Crédits photos : Gonzalo Fuentes / Pool / Bestimage
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