Confronté à un nouvel échec, après l’abandon du projet de loi constitutionnel sur le climat, Emmanuel Macron peut toujours compter sur le soutien de Christophe Castaner. Ce dernier a dénoncé « les rapaces » s’en prenant au président.
Les affaires ne s’arrangent pas pour Emmanuel Macron. Dans la tempête depuis la débâcle de LREM aux régionales, le président vient d’essuyer un nouvel échec. Il ne pourra pas tenir sa promesse concernant la loi constitutionnelle sur le climat, un projet officiellement abandonné cette semaine. Sénateurs et députés n’ont en effet pas pu se mettre d’accord sur le texte, mettant fin à un bras de fer de six mois. La République « garantit la préservation de l’environnement et de la diversité biologique et agit contre le dérèglement climatique », avaient écrit les députés, remplaçant « lutter » par « agir » pour les sénateurs. Nouveau refus du Sénat, majoritairement à droite, pour qui le terme « garantir » est jugé liberticide.
Mais malgré ce nouveau pari perdu, les fidèles Marcheurs sont toujours là pour le président. A commencer par Christophe Castaner. « Le Sénat n’a pas entendu l’appel solennel lancé« , a déploré le président du groupe LREM. L’ancien ministre, qui a confié ne pas être « de ceux qui tournent le dos quand ça va mal« , a aussi attaqué certains membres de l’opposition : « C’est encore plus regrettable quand je vois les rapaces, en particulier Eric Piolle ce matin« . Comme le rappelle Politico, le candidat à la primaire écologiste a accusé Emmanuel Macron d’avoir « laissé traîner » le référendum citoyen.
La sortie musclée de Gérald Darmanin
Un soutien dont Emmanuel Macron a bien besoin. Alors que l’été s’annonce très chaud, entre réforme des retraites et menace de quatrième vague de Covid, le chef de l’Etat doit faire face aux tensions internes chez les Marcheurs. Au sein de LREM, les régionales ont laissé des traces : Gérald Darmanin s’est clashé avec Eric Dupond-Moretti – sous la menace d’une mise en examen, pour ne rien arranger – et s’est même permis de donner des leçons au parti de la majorité, à qui il réclame de l’humilité et « moins de visios, plus de bistrot ! ». « Il faut être plus concret. Un mouvement politique doit être enraciné« , a-t-il critiqué. Nul doute qu’Emmanuel Macron a apprécié.
Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage
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