Polémique grossophobe à Miss France : une organisatrice claque la porte du comité

Depuis le début du mois d’octobre, Amandine Billoux accuse le comité Miss Auvergne de l’avoir évincée en raison de son poids. Alors que Sylvie Tellier a nié toute grossophobie, une déléguée locale de l’organisation Miss France s’est désolidarisée.

Première dauphine de Miss Volcans d’Auvergne, Amandine Billoux espérait pouvoir défiler avec les autres candidates à l’élection de Miss Auvergne 2019. Mais au lendemain de la journée de préparation, la jeune femme a été évincée. Estimant être victime de grossophobie, elle a assuré qu’on lui avait « clairement dit  » : « Tu as une très jolie tête, mais le corps ne passe pas.  » Des accusations portées dans la presse locale, puis à la télévision dans Touche pas à mon poste, et auxquelles Sylvie Tellier avait fini par réagir. La directrice de la société Miss France avait assuré que le jury n’avait pas à se justifier et tenté de mettre un terme à la polémique. Mais Laïla Malhomme l’a relancée ce mardi 29 octobre dans les colonnes de La Montagne. Organisatrice de Miss Volcans d’Auvergne, elle a annoncé qu’elle quittait l’organisation Miss France à cause de cette affaire.

Une déléguée locale dénonce les méthodes de Miss France

Laïla Malhomme a organisé en 2017 l’élection de Miss Haute-Loire, qu’elle a transformée ensuite en Miss Volcans d’Auvergne. Très heureuse de voir Amandine Billoux devenir première dauphine, elle avait été une des premières voix à s’élever lors de son éviction de Miss Auvergne. Elle avait notamment pris la défense de la jeune femme dans l’article de France Bleu qui a lancé la polémique le 3 octobre dernier. Et sa position n’a pas changé : selon elle, Amandine Billoux a bien été écartée pour son poids. « J’aurais compris, et elle aussi je pense, si dès le départ, cela avait été dit officiellement, a-t-elle expliqué. Mais il y a des critères officieux qui sont donnés aux délégués de région. J’en suis certaine.  »

La déléguée locale le martèle : «  En aucun cas le tour de taille n’est un critère officiel.  » Il semble pourtant avoir été pris en compte, la poussant ainsi à se désolidariser de la société Miss France. « Cela ne rentre pas dans mes critères moraux. Je ne fais pas espérer les jeunes filles pour qu’on leur dise non à la porte de l’élection régionale, a-t-elle déclaré dans La Montagne. D’un côté on a une Miss France 2019, Vaimalama Chaves, qui combat la grossophobie parce qu’elle en a souffert, et de l’autre, on ne laisse pas participer une fille élue par le public qui s’accepte et qui fait une taille 42.  » Déçue, elle envisage de créer sa propre élection locale, « sans le comité Miss France et ses critères officieux », mais « avec des critères corrects destinée à toutes les filles qui le veulent  ». Libre à elles, ensuite de « participer à Miss Auvergne en candidates libres » ou non.

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