On en avait tant rêvé… Mercredi 19 mai, les salles de cinéma vont enfin rouvrir leurs portes. Pour combler un public en manque de partage et d’émotions collectives, 400 films attendent sagement l’heure de la première séance. Demandez le programme…
Après six mois et demi de fermeture, les cinémas pourront à nouveau accueillir le public le 19 mai, avec une jauge limitée à 35 % dans un premier temps. Les cinéphiles auront alors de quoi se sustenter avec les quelques 400 films qui attendent dans les tiroirs des distributeurs et dont le premier échantillon met l’eau à la bouche.
Les reprises
Avec la fermeture abrupte du 30 octobre 2020, nombreuses sont les productions à avoir vu leur carrière écourtée en salles. Adieu les cons, la bouleversante comédie humaine d’Albert Dupontel avec Virginie Efira, ressort ainsi le 19 mai, auréolée de sept Césars (dont Meilleur film et Meilleur réalisateur). Règlement de compte en famille, à la même date, pour Fanny Ardant, Marine Vacth, Louis Garrel et Maïwenn dans ADN, comédie dramatique sur la transmission et la quête d’identité. Acteur chéri de Dix pour cent, Nicolas Maury bénéficie lui aussi d’une seconde mi-temps pour Garçon chiffon, un premier long-métrage à son image : singulier, doux et attachant. Oscar du meilleur film étranger signé Thomas Vinterberg, Drunk offre à Mads Mikkelsen l’un de ses meilleurs rôles en prof essoufflé cherchant un second élan dans l’alcool.
En vidéo, « Annette », la bande-annonce
Les nouveautés « made in France »
Le 19 mai, des inédits français débarquent aussi en salles. Parmi eux, Envole-moi, de Christophe Barratier, Mandibules, l’ovni de Quentin Dupieux sur deux benêts qui dressent une mouche géante, et Slalom, uppercut de Charlène Favier sur un coach (Jérémie Renier) qui abuse de sa skieuse la plus prometteuse (Noée Abita). À ne pas rater également, L’Étreinte, avec Emmanuelle Béart, renversante en veuve en quête d’elle-même. La semaine suivante, le 26, Florian Zeller impressionne avec The Father, son premier long-métrage qui plonge le spectateur dans l’esprit embrouillé d’un octogénaire perdant la tête. Ce drame psychologique a non seulement valu l’Oscar du meilleur acteur à Anthony Hopkins, mais aussi celui du scénario original au cinéaste débutant.
Le 2 juin, Petite Maman, rencontre magique signée Céline Sciamma entre une fillette et sa mère au même âge, Playlist, comédie insolente de l’auteure de BD Nine Antico et Des hommes, de Lucas Belvaux, tenteront eux aussi leur chance. À suivre le 9 juin, Le Discours, formidable adaptation de la BD de Fabcaro avec Benjamin Lavernhe ; le 16 juin, 5ème Set, de Quentin Reynaud, avec Alex Lutz en tennisman qui ne veut pas lâcher la raquette, Seize Printemps, de la jeune et audacieuse Suzanne Lindon et Les 2 Alfred, de Bruno Podalydès avec Sandrine Kiberlain. Le 23 juin, on ne manquera pas Gagarine, le premier film de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh, avec Lyna Khoudri, sur une cité à Ivry-sur-Seine menacée de destruction. Puis le 30 juin, on découvrira Présidents, d’Anne Fontaine, dans lequel Jean Dujardin et Grégory Gadebois jouent Nicolas Sarkozy et François Hollande.
La vague américaine
Pas l’ombre d’un blockbuster sur nos écrans depuis Tenet, en août 2020. Mais, dès le 26 mai, Hollywood sort l’artillerie lourde avec Angelina Jolie et Carey Mulligan, respectivement dans le film d’action Those Who Wish Me Dead et le thriller féministe Promising Young Woman. Rebelote le 23 juin, avec Cruella, comédie fashionisante sur la naissance de la super méchante et styliste, ici campée par Emma Stone. Côté indépendants, on réserve sa séance du 2 juin pour Billie Holiday, une affaire d’État qui voit la chanteuse militante poursuivie par le FBI et, la semaine suivante, on court voir le bienveillant Nomadland, Oscar cette année du meilleur film, de la réalisation (pour Chloé Zhao) et de l’actrice (Frances McDormand). Le 23 juin sort Minari, le film de Lee Isaac Chung, très remarqué à Sundance, aux Golden Globes et aux Oscars, sur une famille sud-coréenne qui essaie de devenir agriculteurs dans l’Arkansas. Dès la réouverture, découvrez aussi Viggo Mortensen réalisateur avec Falling, drame centré sur la relation entre un quinquagénaire gay et son père, un conservateur sénile. Un coup d’essai réussi qui nous rappelle, avec tant d’autres films, combien le cinéma nous avait manqué.
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