La comédienne de « Orange is the new black » s’est exprimée sur l’interruption de sa deuxième grossesse pour raison médicale. Ancienne boulimique, elle explique comment cet « échec » a fait renaître sa relation compliquée à son corps.
« Je suis une personne plutôt privée et c’est la première fois que je me suis ouverte ainsi. Mais pour avoir une réelle conversation sur la maternité, vous devez partager ces vérités et raconter ce qu’il se passe vraiment », a expliqué Laura Prepon, à propos de son livre « You & I, as mothers ». Interviewée par « People », l’actrice de 40 ans a raconté l’ avortement de sa deuxième grossesse, après l’annonce de la malformation de son bébé. « Le cerveau et les os ne grandissaient pas. On nous a dit que la grossesse n’irait pas à terme et que mon corps serait en danger si je la poursuivais », a-t-elle confié.
La fin de cette grossesse a ravivé les tensions dans sa relation à son corps, l’actrice ayant été boulimique de ses 15 ans à la fin de sa vingtaine. « Arriver au second trimestre et apprendre cette terrible nouvelle, je l’ai ressenti comme un échec. Je l’ai ressenti comme si mon corps avait échoué à avoir un deuxième enfant. Le cercle sans fin du « Qu’est-ce qui ne va pas avec mon corps ? » est revenu », a-t-elle témoigné.
Un fort sentiment de culpabilité
Comme beaucoup de mères dans cette situation, Laura Prepon a rejeté la faute sur elle. « J’ai été effrayée en pensant que quelque part les abus que j’avais fait subir à mon corps pouvaient être une des raisons pour que ça ne marche pas. Les médecins m’ont assuré que non mais dans ces moments, c’est très facile de se punir soi-même », a reconnu la comédienne. « Je suis arrivée au point où je ne savais pas si je serais capable d’être enceinte à nouveau parce que le processus de guérison a pris tellement de temps », a-t-elle déclaré.
Laura Prepon a révélé comment parler de l’interruption médicale de sa grossesse à ses proches l’a beaucoup aidée. « J’ai commencé à entendre que d’autres étaient passés par là et que je n’étais pas seule », a-t-elle dévoilé. L’actrice a finalement pu tomber enceinte à nouveau. Elle a accouché de son deuxième enfant fin février. « Cela remet en perspective quelle bénédiction c’est d’avoir un enfant en bonne santé », a-t-elle conclu.
L’on retrouve également ce sentiment de culpabilité chez les victimes de fausses couches. Hilaria Baldwin confiait ainsi, en février dernier dans « Glamour », « En tant que femme (…) il est facile de se sentir coupable — comme si l’on avait fait quelque chose de mal qui avait conduit à la fausse couche, et ce, peu importe que les médecins vous disent le contraire. Parfois, c’est plus simple de devenir son propre ennemi, de se blâmer ». Un poids supplémentaire qui s’ajoute à la charge mentale des femmes.
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