Dans une interview accordée à Yahoo, Flavie Flament revient sur son viol à l’âge de 13 ans par un photographe mondialement connu. Si ce drame a été éprouvant, l’animatrice a choisi d’adresser un message aux enfants, victimes comme elle, d’abus sexuels.
En 2016, Flavie Flament décide de sortir du silence et écrit une autobiographie intitulée “La consolation”, dans laquelle elle raconte son traumatisme. À l’âge de 13 ans, elle a été violée par le photographe américain David Hamilton. Aujourd’hui, l’animatrice explique pourquoi à cette époque elle n’a pas réussi à en parler.
Il faut comprendre qu’un enfant ne peut pas parler
“Peut-être que la société d’aujourd’hui aurait pu faire des choses pour moi qu’elle n’a pas faite à l’époque. Moi à l’époque, j’ai 13 ans, je suis violée par un photographe mondialement connu, tous les parents et toutes les gamines rêvent un jour de rencontrer David Hamilton… On est dans une société où le soir avant de regarder le journal de 20 heures, t’as des chanteuses qui montrent leurs seins, et finalement, on est dans les années 80, ce n’est pas du tout la même société. Donc moi, j’aurais rien pu changer” confie-t-elle à nos confrères de Yahoo.
Si le traumatisme est toujours présent dans sa mémoire, elle explique être en paix avec elle-même : “Je n’y pense pas tous les jours, mais ça fait partie de moi. Il y a des moments où j’y pense, je m’attarde dessus, mais sans souffrance. La grande différence, c’est que je ne souffre plus du tout de ça« .
Un message fort
Ce que Flavie Flament souhaite léguer aux enfants victimes de viols c’est un message d’espoir :
Il y a quelqu’un pour prendre ta défense. Il faut juste que tu l’identifies. Parfois, c’est même une personne inconnue, mais ce qu’il t’arrive n’est pas normal, tu n’y es absolument pour rien, mais il y a quelqu’un qui va pouvoir t’aider.
Si les enfants doivent parler, l’animatrice aujourd’hui âgée de 45 ans reste persuadée que c’est la société qui doit prendre le relais. Que les enfants et victimes doivent être entendus et défendus sur ces sujets encore tabous. “En étant juste à l’écoute, en essayant de repérer les symptômes, en soutenant, en expliquant à un enfant que la honte n’est pas de son côté, elle est du côté de son agresseur”.
Bientôt à la tête de « L’atelier » sur M6, Flavie Flament conclue : “C’est la société qui a changé, mais un enfant ne change pas, il reste toujours dans son innocence et dans sa vulnérabilité.”.
Pour découvrir cette interview poignante, regardez la vidéo ci-dessus.
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