La chanteuse Rika Zaraï est morte

La musique en deuil. Ce mercredi 23 décembre, l’ambassade d’Israël en France ainsi que l’entourage de Rika Zaraï ont annoncé sa mort à l’âge de 82 ans.

Sans chemise, sans pantalon, Tournez manèges, Prague ou encore Alors je chante, Rika Zaraï a laissé des titres qui ne sont pas passés inaperçus derrière elle. Dans une publication relayée sur Twitter ce mercredi 23 décembre, l’ambassade d’Israël en France a annoncé la mort de la chanteuse, confirmant ainsi une annonce relayée plus tôt dans la journée par la famille et les proches de l’artiste. Elle s’est éteinte à l’âge de 82 ans et les causes de sa mort n’ont, pour l’heure, pas été précisées. "Elle a chanté Israël et Jérusalem avec passion et dévouement. C’est une des plus belles voix d’Israël en français qui s’est éteinte. Nos condoléances à son époux, Jean-Pierre Magnier", a ainsi fait savoir l’ambassade.

Née à Jérusalem en 1938, Rika Zaraï a fait preuve de persévérance pour se faire un nom sur la scène musicale. La musique dans l’âme dès le jeune âge de 7 ans, alors qu’elle commençait à apprendre le piano (avant d’y exceller), elle avait plié bagage pour se diriger vers Paris, dans l’espoir de se construire une carrière sur scène. Mais en se présentant à l’Olympia, face à Bruno Coquatrix qui en était alors le directeur, l’artiste rencontra son premier obstacle. Le directeur refusa de l’engager en constatant qu’elle ne parlait pas un mot de français. Bilingue en anglais et en hébreu, Rika Zaraï se lança donc dans l’apprentissage de la langue de Molière.

De premiers succès dans les années 1960

Elle devint ainsi une grande voix sur les scènes des cabarets de la capitale comme la Villa d’Este et le Caroll’s. Mais ce n’est qu’en faisant la rencontre d’Eddy Barclay, alors à la recherche d’interprètes "avec accent", comme s’en sont rappelés nos confrères de Closer, que le succès frappa à sa porte. Rika Zaraï signa un contrat avec le label Bel Air. Les années 1960 ont été fructueuses et pleines de succès pour la principale concernée. Après plusieurs titres enregistrés, Bruno Coquatrix tint parole en lui proposant de chanter en première partie de Jacques Brel sur la scène de l’Olympia en 1961. Elle réitéra l’exercice deux ans plus tard.

Rika Zaraï a frôlé deux fois la mort

Côté cœur, la chanteuse a été mariée à deux reprises, d’abord à Yohanan Zaraï, le père de sa fille Yaël, née en 1959, ainsi que Jean-Pierre Magnier qui a également été son producteur. La musique n’était cependant pas le seul domaine d’expertise de Rika Zaraï. Après s’être penchée sur la médecine non conventionnelle durant plus d’une décennie, elle décrocha un diplôme de conseillère de santé holistique et défendit les bienfaits de la médecine par les plantes à travers plusieurs ouvrages. Discrète durant les dernières années de sa vie, elle fit tout de même quelques apparitions sur le devant de la scène. En 2019, une compilation de ses 100 plus grands titres avait vu le jour.

La dernière apparition de Rika Zaraï remonte cependant au mois de février 2020, lorsqu’elle s’était produite aux Folies Bergères pour La Nuit de la déprime, peu de temps avant de souffler ses dernières bougies. Rika Zaraï était aussi une véritable survivante puisqu’elle a échappé deux fois à la mort. En 1969, elle avait été victime d’un terrible accident de voiture. Des décennies plus tard, et plus précisément en 2008, ce fut un AVC qui a failli l’emporter.

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