"Je l'ai frappée et enterrée" : les SMS de l'homme qui affirme avoir tué Delphine Jubillar dévoilés

Mardi 6 juillet 2021, lors de l’appel du placement en détention provisoire de Cédric Jubillar à la cour d’appel de Toulouse, les avocats du prévenu ont déclaré qu’un homme s’était réclamé coupable du meurtre de Delphine Jubillar. Des SMS envoyés à sa femme le 25 décembre 2020.

  • Delphine Jubillar

Des déclarations qui ont laissé la cour d’appel pantoise. En effet, mardi 6 juillet 2021, les trois avocats de Cédric Jubillar se sont rendus à la cour d’appel de Toulouse pour réclamer la libération de leur client, écroué pour « homicide volontaire sur conjoint » depuis le 18 juin 2021. Le père de famille, à qui l’on a retiré la garde de ses deux enfants, est soupçonné d’avoir tué et caché le corps de son épouse, Delphine Jubillar, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Une version que le principal intéressé nie en bloc, au même titre que ses avocats qui ont d’ailleurs révélé ce même jour qu’un homme avait avoué le meurtre de l’infirmière dans des SMS envoyés à son ex-compagne. Le 6 juillet 2021, BFMTV en révélait le contenu.

« J’ai tué une femme, elle travaillait de nuit »

Le 25 décembre 2020, le jour de Noël, un homme, originaire de la même région que le couple Jubillar, écrit à deux reprises à son ex-compagne pour lui faire un aveu, comme l’ont révélé les avocats de Cédric Jubillar le jour de l’audience : « J’ai bien tué Delphine. Elle ne voulait pas quitter son mari et ses enfants. Je l’ai frappée et enterrée dans le travers », écrit l’homme dans un premier temps. Puis dans un second message, il explique : « J’ai tué une femme, elle travaillait de nuit. Elle n’a pas voulu quitter son mari pour moi. Je ne suis pas fier, je vais mettre des fleurs sur son corps et basta ». Suite à cette découverte, les gendarmes ont auditionné le suspect à deux reprises… sans résultat probant. Selon l’auteur des SMS, il aurait voulu faire peur à sa compagne.

Cependant, pour les avocats de la défense, ces deux auditions ne suffisent pas. Interrogé à ce sujet par Femme Actuelle, Me Jean-Baptiste Alary a déploré le manque d’investigations au sujet de cet homme : « On a quand même un homme qui a écrit à sa femme en s’accusant du meurtre de Delphine Jubillar. Ils l’ont auditionné, et il a dit qu’il avait fait ça simplement pour faire peur à son épouse. (…) Cette dernière n’a même pas été auditionnée« , a-t-il déclaré. Au sujet de cette piste écartée par les gendarmes, Me Emmanuelle Franck, avocate de Cédric Jubillar, estime que la gendarmerie a fait son travail : « Il est faux de dire que les gendarmes ont fermé toutes les portes. Ils ont fait un travail considérable ». Pour l’heure, Cédric Jubillar est présumé innocent.

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