Isabelle Adjani se confie cette semaine dans Paris Match. A cette occasion, la légendaire actrice française évoque sans fard son rapport à son physique, tant critiqué à la sortie du film La journée de la jupe en 2009.
Isabelle Adjani
Isabelle Adjani a accordé un long entretien à Nicolas Bedos, publié dans le Paris Match de ce jeudi 3 septembre. Au cours de leur discussion, le réalisateur a souhaité évoquer son « lâcher-prise » vis-à-vis de son image et de son physique. « Des moments de lâcher-prise, mon cher, j’en ai même eu plusieurs tout au long de ma vie, et ce depuis l’adolescence. Toujours à des périodes critiques », a confié l’actrice. Elle en a notamment vécu après sa rupture avec Jean-Michel Jarre, qui l’a trompée avec Anne Parillaud en 2004, puis sa séparation d’avec Stéphane Delajoux en 2009. C’est cette même année qu’était sorti sur Arte et en salles le film La journée de la jupe, qui marquait son retour au cinéma après huit ans d’absence sur grand écran. Comme s’en était souvenu le réalisateur Jean-Paul Lilienfeld dans L’Obs, elle était obsédée par son physique lors du tournage : la star ne cessait selon lui de sortir son miroir à chaque pause et de se préoccuper des sources de lumière.
Isabelle Adjani a assumé « un physique particulièrement désaventageux »
A l’époque, Isabelle Adjani commençait à peine à assumer les évolutions de son corps. Mais elle a fini par le faire et a même mis ces changements en avant sept ans plus tard, en acceptant le premier rôle du film Carole Matthieu. « En ce qui me concerne, j’ai tourné deux films, La journée de la jupe et Carole Matthieu, où j’assumais un physique particulièrement désaventageux, a confié l’actrice à Nicolas Bedos. A cette occasion, je me suis même imposée d’imprudentes apparitions publiques, manière pour moi de dire : “Et puis merde. Je m’en fous, je suis humaine, je suis une femme libre.” C’était oublier qu’être actrice c’est tout sauf être une femme libre. » Lors de la promotion de ses films, la comédienne a invariablement été la cible de violentes critiques sur son physique, y compris de la part d’autres célébrités. Mais les mentalités changent, peu à peu, comme l’a relevé Isabelle Adjani : « Evidemment que je me félicite que les normes esthétiques se cassent un peu la gueule. Tant mieux ! Grâce à des femmes combattives qui mettent tout leur poids pour que la priorité soit le bien-être plutôt que le bien paraître. » Toutefois, une pointe d’inquiétude demeure chez l’actrice : « Dans la balance subsiste encore des déchetteries comme la téléréalité à la Kardashian qui nous infecte, la maladie du selfie sans défaut, cette dysmorphie qui pousse nos jeunes gens à fabriquer l’image qu’ils ont de leur tête et de leurs corps », a regretté Isabelle Adjani.
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