“Il faut le terminer” : un acteur jugé pour tentative d’assassinat, le terrible récit de la victime

Lundi 13 septembre 2021 s’est ouvert le procès de Saïd Bogotà, devant la cour d’assises des mineurs de l’Essonne, comme l’ont rapporté nos confrères du Parisien. L’acteur, aperçu dans Taxi 5 ou encore Pattaya, est jugé pour enlèvement, séquestration et tentative d’assassinat.

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Un véritable calvaire. Lundi 13 septembre 2021 s’est ouvert le procès de Saïd Bogotà et de trois de ses complices présumés, devant la cour d’assises des mineurs de l’Essonne. L’humoriste et acteur, aperçu notamment dans les films Taxi 5 et Pattaya, est accusé d’enlèvement, de séquestration et de tentative d’assassinat. Il est soupçonné d’être le commanditaire de cette terrible opération, visant un jeune homme âgé de 17 ans au moment des faits. La victime a livré son témoignage à la barre. Un récit de l’horreur relaté par nos confrères du Parisien, dans l’édition du 14 septembre 2021.

Le 14 décembre 2018, aux alentours de midi, la victime travaille dans un garage d’Ivry-sur-Seine lorsqu’un “prétendu client l’attire dehors pour une réparation à effectuer sur son Audi”. L’adolescent est alors forcé de monter dans le véhicule, où il est ensuite “frappé et dépouillé de son téléphone”. Le jeune homme est contraint de lui passer deux appels : l’un pour expliquer son absence à son employeur, et l’autre pour rompre avec sa petite-amie, qui se trouve être l’ex-compagne de Saïd Bogotà. L’acteur le soupçonnait d’être à l’origine de leur rupture.

“Je suis obligé de le tuer”

Les agresseurs conduisent ensuite la victime dans la cave d’une résidence située à Saint-Chéron, dans l’Essonne, où il est “frappé à coups de clé à molette et gazé”. Il est ensuite forcé d’ingurgiter de l’acide chlorhydrique. “Mais une personne de la résidence, incommodée par le bruit et le gaz lacrymogène, descend, mettant en fuite l’équipe”, indique Le Parisien. Malheureusement, le calvaire de la victime ne s’arrête pas là. Transporté dans un champ, et malgré son état, il surprend une conversation entre ses ravisseurs. “Je suis obligé de le tuer, aurait lancé Saïd Bogota. Et d’ajouter, lorsque l’un de ses complices tente de le dissuader : “Non, on est obligés, on est allés trop loin et il a vu nos visages. Il faut le terminer.” Laissé pour mort après un tir de flash-ball en pleine tête, l’adolescent est aspergé d’essence sur les jambes et un feu est déclenché.

Ses bourreaux ayant pris la fuite, il parvient finalement à se relever et à rejoindre un pavillon. Lorsque les secours arrivent, son pronostic vital est engagé. “Le jeune homme présente d’importantes traces de brûlures par le feu, mais aussi à l’acide sur les mains et au niveau des voies respiratoires, ainsi qu’une “importante plaie à la tête, au niveau des orbites”. Depuis le drame, il est suivi par un psychiatre. “Il a eu peur de mourir. Il avait une très forte peur de représailles et souffre d’hypervigilance, il fait des cauchemars et est anxieux, a déclaré une experte psychologue devant le tribunal. Comme le précisent nos confrères, Saïd Bogotà a en partie reconnu les faits qui lui sont reprochés, niant toutefois l’intention d’homicide. Le verdict est attendu pour le 21 septembre.

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