Une ancienne conquête de François Mitterrand, qui a ensuite partagé la vie de son ennemi politique, affirme qu’elle aurait participé au rapprochement entre les deux hommes.
Marié jeune, François Mitterrand a multiplié les aventures tout au long de sa vie, à l’instar de nombreux présidents de la Ve République. Si l’une de ces histoires a donné naissance à sa fille cachée, Mazarine Pingeot, reconnue par l’ancien président de la République par la suite, une autre aurait eu une influence sur ses choix politiques. C’est en tout cas la théorie avancée par cette fameuse conquête dans le livre Une histoire érotique de l’Elysée, de Jean Garrigues (éd. Payot).
« L’une de ses conquêtes fut même partagée, ironie de l’histoire… avec Michel Rocard, son pire ennemi politique« , ironise l’auteur. « Il l’avait rencontrée dans les années 1970, par l’entremise du comédien Roger Hanin, beau-frère de Mitterrand, et une idylle s’était nouée, avant que ce dernier ne devienne président. » Quelques années plus tard, la jeune femme a rendu visite à celui qui était, entre-temps, devenu président de la République, et lui a fait part de sa nouvelle situation amoureuse : Un jour d’octobre 1987, alors qu’elle n’avait pas vu le président depuis plusieurs années, la jeune femme, férue d’ésotérisme, était venue le trouver à l’Elysée : « J’ai apporté trois cristaux en cadeau à Mitterrand pour les trois années sans nouvelles. Puis je lui ai dit ‘vous savez sans doute avec qui je suis depuis quelque temps.’ Il m’a répondu : ‘Non.’ Je lui ai dit : ‘Michel Rocard’. »
Trait d’union entre les deux politiques, cette femme affirme avoir œuvré pour les réconcilier. « Forte de cette exceptionnelle situation, elle s’était promis de rapprocher les deux hommes, que tout séparait. ‘Michel Rocard n’est pas l’homme que vous croyez’, aurait-elle déclaré à l’hôte de l’Elysée, ‘il faut que vous le considériez comme un fils. Il ne se présentera pas contre vous, mais il doit être Premier ministre.’ A l’en croire, c’est donc pour lui faire plaisir que Mitterrand aurait reçu Rocard dès le lendemain et qu’il l’aurait nommé à la tête du gouvernement le 10 mai 1988 après sa réélection. » Le livre affirme par ailleurs que cette nomination ne serait liée qu' »à des contingences purement politiques« , mais cette histoire semble être beaucoup plus romantique…
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