Mardi 6 juillet 2021 dans la matinée, une audience s’est tenue devant la cour d’appel de Toulouse : les trois avocats de Cédric Jubillar ont demandé sa libération dans l’affaire de la disparition de sa femme, tentant de démontrer que le dossier est vide.
- Delphine Jubillar
Cédric Jubillar sera-t-il bientôt libre ? Dans l’affaire de la disparition de l’infirmière du Tarn, Delphine Jubillar, disparue en décembre 2020, son mari de 34 ans est en prison depuis le 18 juin. Le peintre-plaquiste date avait en effet été mis en examen à cette date pour « meurtre aggravé« , alors que sa famille avait également été placée en garde à vue et interrogée. Après de nombreux rebondissements dans cette affaire, des témoignages accablants de son ex ou encore de l’oncle et la tante de Delphine Jubillar, les avocats du mari de la disparue ont plaidé en sa faveur, mardi 6 juillet. Selon Maître Emmanuelle Franck, l’affaire Jubillar « donne le sentiment de la fabrication d’un coupable », a-t-elle dénoncé à l’audience, comme le rapportent nos confrères de France Bleu. Alors que pour elle, soupçonner le mari est « assez classique« , dans ce dossier, elle assure que par la suite, des éléments ont été mis en avant alors qu’ils « ne constituent même pas à ce jour des indices graves ou concordants comme l’exigent les textes« . Elle ajoute également qu’un « certain nombre d’éléments [ont été fabriqués], à grand renfort de témoignages qu’on va entendre, ré-entendre, ré-ré-entendre, interpréter, qu’on va essayer de mêler à d’autres témoignages qu’on a entendus« , a relaté l’avocate.
« Les éléments objectifs démontrent l’inverse »
Emmanuelle Franck a ainsi déploré que les autorités aient « dépeint un Cédric Jubillar tyran domestique, pervers narcissique, vivant au crochet de son épouse, alors même que les éléments objectifs du dossier démontrent tout l’inverse« . Ainsi, l’avocate a rappelé qu’il n’y avait « absolument aucune trace de sang nulle part, aucune trace de nettoyage, aucune trace de lutte, aucune trace de transport« . Les voisins « immédiats » n’ont pas entendu de cris, et il n’y a rien dans la voiture qui montre qu’un corps aurait été déplacé. « Vous n’avez absolument aucun élément confondant dans ce dossier« , a-t-elle terminé.
Selon elle, le procureur de la République de Toulouse a « porté une atteinte intolérable à la présomption d’innocence » de son client en détaillant des indices qui ont conduit à la mise en examen lors d’une conférence de presse le 18 juin, en « égrainant un certain nombre d’éléments, dont la plupart étaient tantôt parcellaires tantôt inexacts« , ce qui est « formellement interdit par le code de procédure pénale« . Finalement, le procureur général a demandé son maintien en prison, le jugement sera rendu jeudi 8 juillet à 11h30.
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