Dimanche 1er août 2021, dans la commune de Cagnac-les-Mines, une douzaine de personnes s’est réunie pour retrouver la trace de Delphine Jubillar. Pour les proches de la disparue, mais aussi pour Céline, originaire d’Albi, présente sur les lieux, ces efforts finiront par payer.
- Delphine Jubillar
Un effort collectif qui pourrait porter ses fruits. Dimanche 1er août 2021, une douzaine de personnes s’était réunie à Cagnac-les-Mines dans le Tarn afin de chercher la moindre trace de Delphine Jubillar. L’infirmière de 33 ans, maman de deux enfants, a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, sans laisser le moindre indice derrière elle, hormis sa paire de lunettes. Si la section de recherche de Toulouse continue d’enquêter sur le suspect numéro un, son mari Cédric, une autre question reste sans réponse : où se trouve le corps de Delphine Jubillar ? Ainsi, chaque jeudi depuis le début de l’année, les proches de la disparue organisent une battue afin de ratisser les alentours. Céline, originaire d’Albi, s’est confiée à Femme Actuelle sur cette journée des plus bouleversantes.
« Il s’est passé un drame, il y a forcément quelqu’un qui sait »
« Malheureusement, on a tous la même peur, c’est de ne pas la retrouver vivante », nous a confié Céline, épuisée tant moralement que physiquement par cette journée de fouille sous la pluie. La bénévole, extrêmement touchée par cette affaire, souhaitait apporter du soutien aux proches de la famille Jubillar, plus déterminés que jamais : « Une amie de Delphine a posé le cadre. Elle nous a dit : « On n’est pas là pour pleurer, on est là pour retrouver Delphine », explique Céline. Une stratégie qui pourrait porter ses fruits : « C’est important qu’il y ait une pression médiatique parce qu’il y a forcément quelqu’un qui sait, qui est au courant de ce qui s’est passé. Je crois qu’il s’est passé un drame et tout cela maintient la pression auprès de cette personne-là », nous confie Céline, qui espère « un faux pas » de la part du coupable.
Un faux pas qui pourrait être aussi commis par les proches de Delphine Jubillar, eux-mêmes. En effet, lors de la battue organisée le 1er août 2021, les gendarmes ont été clairs : « Vous pouvez être passés à 50 mètres de son corps, à plusieurs reprises, sans le savoir », ont affirmé les forces de l’ordre aux amis de la disparue, qui ont ratissé les forêts de la Voie Verte, les lacs mais aussi les bouches d’aération de Cagnac-les-Mines. En attendant, dans le village, et plus largement à Albi, les habitants y vont un peu plus chaque jour de leur petite théorie. « Vous trouverez toujours quelqu’un qui a connu Delphine de près ou de loin. Toute la ville a un avis sur l’histoire. », nous explique Céline. Quid de Cédric Jubillar, souvent décrit comme un homme désagréable et violent ? « C’est toujours la même description qui revient, les choses finissent par se vérifier », nous explique Céline. Pour l’heure, Cédric Jubillar est toujours présumé innocent.
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