Ce mardi 31 mai, Emmanuel Macron s’est rendu à l’hôpital de Cherbourg, là où il a lancé une « mission flash » notamment pour sauver les urgences. Le soir-même, le président de la République était interpelé par une soignante dans Quotidien, sur TMC. Médecin au service d’immuno-pathologie à l’hôpital Saint-Louis, à Paris, Jehane Fadlallah lui a demandé de se mettre au travail.
Après le Ségur de la Santé qui avait fait suite à la crise Covid lors de son premier quinquennat, Emmanuel Macron commence son second mandat avec une « mission flash » pour sauver l’hôpital. Depuis l’hôpital de Cherbourg, le chef de l’État a lancé, ce mardi 31 mai, une « mission d’urgence » d’un mois. Celle-ci devra déboucher sur un plan devant être décliné à l’échelle des « 1 200 bassins de vie » français. Le professeur François Braun, président de SAMU-Urgences de France a jusqu’au 1er juillet pour remettre ses conclusions à la ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon. Ce rapport « aura vocation à expliquer, territoire par territoire, là où sont les manques, à pouvoir les chiffrer ». Ces manques, les soignants, comme Jehane Fadlallah, les vivent quotidiennement. Invitée de Quotidien sur TMC, ce mardi 31 mai, cette médecin au service d’immuno-pathologie à l’hôpital Saint-Louis, à Paris, a appelé le président de la République à se mettre « au travail ».
« Le gouvernement a débloqué 6 milliards d’euros pour augmenter les salaires. Est-ce que vous avez vu quelque chose arriver ? », lui a demandé Yann Barthès. « Moi non, parce que les contractuels, on n’est pas du tout concernés par les revalorisations salariales », a répondu la soignante. « Ça tombe bien, parce que les contractuels ce sont les jeunes médecins qu’on devrait un peu motiver à rester », a-t-elle ironisé. Comme lui a proposé l’animateur de Quotidien, Jehane Fadlallah s’est adressée directement au président. « Au travail. Pas d’annonces », a-t-elle lancé ! Avant d’ajouter avec fermeté : « Les effets d’annonces, c’est fini. C’est fini le temps de la concertation, des PowerPoint, des réunions à n’en plus finir. » Selon la médecin du service d’immuno-pathologie à l’hôpital Saint-Louis, « il faut un énorme courage politique pour faire ce qu’il y a à faire ».
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« Tout est à refaire »
« La tâche est énorme. Il faut un Badinter, un de Gaulle, une Simone Veil. Ce sont des gens comme ça qu’il faut », a déclaré la soignante. « C’est un énorme courage politique parce qu’il y a tout à faire. Tout est à refaire : la médecine hospitalière et la médecine de ville », a répété dans Quotidien Jehane Fadlallah. « Il y a un énorme chantier, et ça ne marchera pas en une ‘mission flash’. Ça, je ne pense pas que le ‘flash’ ça va fonctionner », a-t-elle ironisé. Selon elle, « l’urgence » est simplement « de donner massivement les moyens aux hôpitaux ». « Je pense que ça irait déjà un peu mieux, et ça favoriserait les embauches », a conclu la soignante.
Article écrit en collaboration avec 6Medias
Crédits photos : Capture TMC
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