Anne Hidalgo n’a pas digéré les propos de son premier adjoint Emmanuel Grégoire, qui avait évoqué un confinement strict de Paris durant trois semaines lors d’une conférence de presse. La maire de la ville, surprise, n’a pas caché son mécontentement.
A propos de
Anne Hidalgo
Une mésentente sur place publique. Au lendemain du discours de Jean Castex du jeudi 25 février dernier, Emmanuel Grégoire, premier adjoint d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris, prenait la parole et assurait qu’un confinement strict de la Capitale, pour une durée de trois semaines, allait être demandé au gouvernement. Très vite, c’est l’incompréhension, aussi bien sur les réseaux sociaux que dans les antres de la mairie. Au lendemain de cette annonce choc, Emmanuel Grégoire reprenait la parole et nuançait ses propos. « Évidemment, cette hypothèse ne peut pas concerner que Paris, » estimait-il. Et d’assurer : « Je redis que ce n’est pas une demande de notre part mais simplement une hypothèse que nous souhaitons mettre sur la table ».
Que s’est-il passé pour que ce changement de cap soit si radical ? Nos confrères de Libération ont recueilli le témoignage d’une source proche de la maire de Paris. Celle-ci aurait été « très énervée » et « en colère » auprès la conférence de presse d’Emmanuel Grégoire, le vendredi 26 février. Anne Hidalgo aurait d’ailleurs fait une mise au point « très vite » dans des « boucles de messagerie de la majorité parisienne le soir même. »
Anne Hidalgo brise le silence
Lors d’une nouvelle conférence de presse qui s’est tenue ce lundi 1er mars, Anne Hidalgo n’a pas caché avoir été « questionnée sur la question du gouvernement visant à confiner Paris et la petite couronne le week-end » par le préfet de police Dider Lallement. : « J’ai dit mon désaccord avec cette proposition. Une proposition que je trouve difficile voire même inhumaine« . Celle qui pourrait se lancer dans la course à l’Elysée en 2022 a évoqué la santé mentale de la population. « Je pense bien sûr à Paris mais aussi aux habitants de la Seine-Saint-Denis qui vivent dans des appartements exigus sans espace extérieur, parfois même à plusieurs générations sous un même toit », a-t-elle expliqué.
Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage
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