Andy Murray se raconte comme jamais dans un documentaire, « Resurfacing », proposé par Amazon Prime Video à partir du 29 novembre 2019. Il y est bien évidemment question de sa carrière semée d’embûches, dont plusieurs lourdes opérations, mais également du traumatisme lié au massacre survenu dans son école en Ecosse alors qu’il n’avait que 8 ans.
En janvier dernier, Andy Murray pensait en avoir terminé avec le tennis, son corps, meurtri par la douleur, n’arrivant plus à suivre. Ce combat pour rester au plus haut niveau et son dernier passage sur la table d’opération pour se faire poser une hanche en métal sont le fil conducteur du documentaire Andy Murray Resurfacing, proposé à partir du 29 novembre 2019 par Amazon Prime Video. Les proches du joueur de tennis écossais de 32 ans y apparaissent, sa femme Kim Sears, qui lui a récemment offert un troisième enfant, un garçon prénommé Teddy Baron, sa mère Judy et son frère Jamie, également tennisman. Tous étaient présents le 25 novembre dernier pour la projection organisée à Londres.
Dans son documentaire, Andy Murray revient sur un épisode traumatisant, la tuerie de Dunblane survenue le 13 mars 1993, qui a fait 17 morts dans son école, 16 élèves et une institutrice. Il était alors âgé de 8 ans. Pour la première fois, il revient sur l’impact émotionnel de ce massacre : « On ne parle jamais de ces événements (avec ma famille). Quand je jouais en compétition, jeune, j’ai eu de gros problèmes respiratoires. Le tennis m’a permis de m’échapper. C’est pour ça que le tennis est important pour moi« , témoigne le sportif, qui a souvent affirmé avoir un souvenir parcellaire de cette tragédie et qu’il était trop jeune pour comprendre ce qu’il se passait.
Le tueur, Thomas Hamilton, un déséquilibré de 43 ans, s’était introduit dans le gymnase de l’école de Dunblane avant de faire feu sur l’institutrice et le groupe d’enfants réunis là. L’auteur de ce qui est encore aujourd’hui l’une des plus grandes tueries du Royaume-Uni s’était ensuite suicidé.
« Vous m’avez demandé il y a quelques temps pourquoi le tennis était si important pour moi. Déjà, il y a eu ce qu’il s’est passé à Dunblane. Le fait qu’on connaissait (avec son frère Jamie NDLR) le tireur, on allait à son club pour enfants, il avait déjà été dans notre voiture, on l’avait emmené et déposé à des gares…« , explique-t-il dans son documentaire, sans apparaître à l’écran. Dans la plus grande pudeur, le triple vainqueur de Grand Chelem fond en larmes lors de la poursuite de son témoignage : « Dans les douze mois suivant la tuerie, mes parents se sont séparés. C’était une période très compliquée pour nous, les enfants, qui ne comprenions pas vraiment ce qu’il se passait.«
Andy Murray avait auparavant brièvement évoqué le massacre de Dunblane en 2013, dans un documentaire sur sa vie diffusé par la BBC. « On ne peut pas imaginer à quel point ce genre de choses est dur. Je suis content de faire quelque chose dont Dunblane puisse être fier« , avait expliqué le champion, en maîtrisant difficilement son émotion.
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