Le Pr Éric Caumes met en garde: “C’est un pari très risqué” de laisser circuler le virus

Au lendemain des fêtes de fin d’année qui se sont déroulées sans restrictions, alors que les contaminations de Covid-19 flambent, l’infectiologue Eric Caumes met en garde sur le risque pris par cette démarche, dans les colonnes du Parisien, dimanche 2 janvier.

Depuis l’arrivée de la Covid-19, les semaines passent et se ressemblent. Après moult confinements, couvre-feux, et autres mesures de restrictions avec pour but d’enrayer le virus, le gouvernement s’est montré rassurant sur la suite des événements. Dimanche 2 janvier 2022, Olivier Véran a déclaré que « cette cinquième vague sera peut-être la dernière » dans les colonnes du JDD, expliquant que le variant Omicron est tellement contagieux, qu’il « va entraîner une immunité renforcée« .

De ce fait, « le choix qui a été fait » par l’exécutif est de « laisser circuler le virus«  en n’imposant pas de restrictions particulières pour les fêtes de fin d’année, alors que les contaminations explosent. Un pari « très risqué«  pour l’infectiologue Éric Caumes. « Il faut espérer qu’ils ne se trompent pas« , détaille-t-il auprès du Parisien. Le chef du service de maladies infectieuses à l’hôpital de La Pitié Salpêtrière a également fait part de sa surprise devant les propos du ministre de la Santé : « J’ai été étonné qu’il le dise. Je suis persuadé que ce ne sera pas la dernière vague. Mais ça sera peut-être la dernière de cette intensité. »

Éric Caumes : « La réalité, on la connaîtra dans 15 jours, pas avant »

Selon ses dires, si le gouvernement avait souhaité ralentir l’épidémie, « il l’aurait fait » mais pour des raisons « économiques et morales » cela n’a pas été le cas. Est-ce une bonne ou une mauvaise décision ? Seul le temps nous le dira. « On est dans l’espérance, pas la réalité. La réalité, on la connaîtra dans 15 jours, pas avant », prévient le Pr Éric Caumes, inquiet à l’idée que l’augmentation des cas entraîne l’hospitalisation des personnes non-vaccinées alors que les hôpitaux sont déjà « à genoux ».

Crédits photos : Capture BFMTV

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