Pédophilie dans l'Église : les chiffres effrayants révélés par le rapport Sauvé

Le 5 octobre 2021, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase) a publié un rapport contenant un sondage de l’Inserm qui fait état de centaines de milliers d’agressions au sein de l’Église entre 1950 et 2020.

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Des chiffres qui font froid dans le dos. Le 5 octobre 2021, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église catholique en France (Ciase) a publié un rapport que des milliers de victimes d’agressions sexuelles attendaient depuis des années. Si celui-ci recense 45 propositions relatives à l’écoute, l’indemnisation des victimes ou encore la formation des prêtres et religieux, il aborde également la lourde responsabilité de l’institution dans les crimes commis. Et pour cause, le rapport baptisé « Sauvé », nom du président de la commission, estime à 216.000 le nombre de mineurs victimes de prêtres, diacres et religieux sur une période qui s’étale entre 1950 et 2020. « Ces nombres sont bien plus que préoccupants, ils sont accablants », a déclaré Jean-Marc Sauvé lors d’une conférence de presse tenue le même jour.

La pédocriminalité dans l’Église : « une défaillance institutionnelle » selon Jean-Marc Sauvé

Dans le rapport Sauvé, la commission vise les auteurs d’agressions sexuelles mais également les membres de l’institution qui ont su, mais qui ont gardé le silence : « L’Église n’a pas su prendre les mesures rigoureuses qui s’imposaient », a déploré Jean-Marc Sauvé, pointant du doigt la « défaillance institutionnelle ». Alors, que faire pour lutter contre ce fléau au sein de l’Église ? Le rapport propose plusieurs initiatives.

Afin de reconnaître le statut des victimes, le rapport suggère d’abord de mettre en place des dispositifs comme des cérémonies publiques, célébrations liturgiques faisant mémoire des souffrances infligées ou encore un mémorial des victimes et de leur souffrance. La commission exige également de clarifier « les missions, les compétences et la place des cellules d’écoute à destination des victimes » mises en place dans les diocèses depuis 2016. Elle recommande de faire appel « uniquement à des laïcs spécialement formés ». Dans le rapport Sauvé, la Ciase recommande par ailleurs de « vérifier systématiquement les antécédents judiciaires de toute personne – clerc, religieux ou laïc – que l’Église mandate ou affecte auprès de mineurs ou de personnes vulnérables ».

Jean-Marc Sauvé présente les recommandations de la #CIASE, à commencer par « reconnaître la responsabilité de l’Église dans ce qui s’est passé, depuis les origines »
?Remise du rapport de la #CIASE en direct et en intégralité sur @KTOTV et ici : https://t.co/6UsYqQqQrU pic.twitter.com/CJv2gLVm0O

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