- Down With The King, histoire d’un rappeur qui se met au vert, a gagné le Grand Prix.
- Red Rocket et Pleasure, deux films centrés sur l’industrie du cinéma X, ont aussi été récompensés.
- Le Festival a été également marqué par la présence de Johnny Depp et la découverte d’excellents films français.
Le roi a gagné et c’est mérité ! Down With the King, de Diego Ontaro, a remporté le Grand Prix du
Festival de Deauville, qui se termine demain. Le jury présidé par
Charlotte Gainsbourg a distingué cet excellent film, dans lequel un rappeur en panne d’inspiration s’initie à la vie la campagne. La star du rap Freddie Gibbs révèle un merveilleux talent d’acteur dans ce film qui, espérons-le, trouvera vite un distributeur français grâce à cette récompense.
Pleasure , de Ninja Thyberg, en salles le 20 octobre, et Red Rocket, de Sean Baker, qui sortira le 02 février 2022, ont aussi retenu l’attention du jury dans une sélection de grande qualité. Le point commun de ces deux films passionnants : ils évoquent l’industrie du cinéma X, le premier en suivant l’itinéraire d’une comédienne qui se rêve en star du porno, et le second en partageant les épreuves d’un acteur épuisé tentant de convaincre sa très jeune petite amie de se lancer dans ce business. Le film a aussi reçu le prix de la Critique. Blue Bayou, de Justin Chon (en salles ce mercredi), a été distingué par le public et John and the Hole, de Pascual Sisto, a été reçu le prix de la Révélation Roederer. Ce conte très sombre sur un gamin qui règle ses comptes avec son entourage est l’un de nos chouchous.
Des films mais aussi des stars
La venue de Johnny Depp a sans doute été l’évènement le plus suivi d’un festival dont il a été la superstar, attirant un nombre impressionnant de fans et de badauds. L’acteur ne les a pas déçus lors d’une belle rencontre où il est revenu sur sa carrière. Il a déclaré son amour pour ses fans, qu’il préfère appeler ses « employeurs ». Le comédien Michael Shannon et le réalisateur Oliver Stone ont, eux aussi, séduit les festivaliers par leur pertinence et leur gentillesse, lors de rencontres avec le public.
Côté français, films et vedettes ont eu la part belle d’un festival endeuillé par le décès de Jean-Paul Belmondo auquel Claude Lelouch, qui l’avait dirigé dans Itinéraire d’un enfant gâté, a rendu un hommage qui a bouleversé les spectateurs. La Comédie-Française était à l’honneur avec la présence de
Denis Podalydès dans le jury, mais aussi celle de Laurent Lafitte et de certains de ses camarades de scène pour Guermantes de Christophe Honoré au cinéma le 29 septembre.
On se souviendra aussi de la présentation de Jane par Charlotte (sortie le 27 octobre), portrait de
Jane Birkin par sa fille Charlotte Gainsbourg. L’absence de Jane, affaiblie par un
léger AVC a rendu la projection encore plus touchante.
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Après une année 2020 un peu étrange, le Festival de Deauville est parvenu à se réinventer en mêlant de grand moment de cinéma américain, tel Dune de Denis Villeneuve, présenté en avant-première, à d’excellentes nouveautés françaises comme Une femme du monde, de Cécile Ducrocq. Laure Calamy y incarne une prostituée qui essaye de payer des études à son fils. En France comme aux Etats-Unis, le sexe fait tourner le monde, les actrices et les acteurs. Sur les Planches comme ailleurs.
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