Créer des liens, amener les spectateurs vers des rivages musicaux jusqu’alors peu exposés, voici le véritable ADN du festival de la Chaise-Dieu. À l’occasion de sa 55e édition, cet événement culturel cultive ses fondamentaux, que sont la musique sacrée, la musique symphonique et le piano, à travers un hommage à Cziffra pour les 100 ans de sa naissance, et plusieurs anniversaires de compositeurs (Josquin Desprez, Saint-Saëns, Stravinsky), tout en poursuivant son ouverture à la création d’aujourd’hui.
Un pont entre l’abbaye et le monde moderne
Après l’annulation du festival l’été passé, la 55e édition de la Chaise-Dieu ambitionne de faire le pont entre les vieilles pierres de l’abbaye et un monde plus moderne. Plusieurs créations sont axées autour de cette thématique cet été en Haute-Loire. Plus que jamais l’ouverture est au centre des propositions et, par là même, la programmation souhaite s’adresser à un large public.
Ainsi, le compositeur Javier Torres Maldonado a, par exemple, voulu nouer des liens entre la musique contemporaine et la musique sacrée dans Portrait imaginaire. Une création contemporaine interprétée par un choeur de voix d’hommes, sous la baguette de Nicole Corti, cheffe du choeur de chambre Spirito.
On ne peut pas demander plus pour une création. C’est impressionnant ici : l’église, l’acoustique, la sonorité. C’est vraiment incroyable. L’idée, c’est d’avoir une pièce qui connecte ces deux mondes de la musique contemporaine et de la musique traditionnelle dans une manière naturelle
Gabriel Bourgoin, baryton et chef assistant, salue ce travail. « Il prend une chanson corse et il la déploie harmonieusement en déployant l’effet sonore du chant corse« .
« Pierre et le Loup », conte musical pour orchestre
Dans une autre direction, le conte musical Pierre et le Loup, écrit par le compositeur russe Sergueï Prokofiev, est adapté en orchestre musical sous la direction de François Boulanger. Une proposition qui plaît aux parents et aux enfants.« C’est une histoire qu’on entend beaucoup à la maison, dans la voiture, donc l’écouter pour la première fois en orchestre c’est chouette« , affirme, le sourire aux lèvres, une mère de famille. Le récitant du spectacle, Nicolas Lafitte, adore le concept.
La musique est somptueuse. Quand je suis au milieu du plateau comme ça avec l’orchestre tout autour, j’ai des frissons. Je me dis que ce qu’il faut qu’on arrive à faire, c’est donner ces frissons aux enfants. La musique est puissamment émouvante et j’espère qu’ils ressentent cette vibration, qu’ils sont émus et qu’ils vont revenir
Des stages et des ateliers sont aussi proposés aux enfants tous les jours dans le cadre du festival de la Chaise-Dieu. Les concerts se succèdent jusqu’au 29 août.
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