« "Le Remplaçant" est là où il doit être », estime JoeyStarr

  • De Lupin à HPI en passant par En thérapie, les séries françaises ont fait un tabac en 2020-2021.
  • « La dernière décennie a vu l’évolution de la « nouvelle vague française » à la télévision », estime la BBC.
  • 20 Minutes revient chaque jour de la semaine sur les grands succès français qui ont jalonnés l’année 2020-2021.

La nouvelle série de TF1 dans laquelle
JoeyStarr campe Nicolas Valeyre, un prof de français atypique et charismatique, qui sous ses dehors d’ours mal léché cache un hypersensible a fait un carton. Le Remplaçant a réuni sur la Une le 13 avril quelque 6,58 millions de téléspectateurs, pour 27,3 % de part de marché. Grâce au replay et à J + 7, le prof JoeyStarr fait encore mieux et monte 8,1 millions de téléspectateurs pour le premier épisode, et 7,6 millions sur les deux épisodes diffusés. Il s’agit de la quatrième meilleure audience de 2021 pour une fiction française. Alors qu’une saison 2 est en préparation, JoeyStarr que 20 Minutes a rencontré lors du
Festival de Télévision de Monte-Carlo revient sur ce succès.

Comment analysez-vous le succès du « Remplaçant » ?

Je n’analyse pas encore, j’ai encore la tête dedans. Je ne cherche pas expliquer ce genre de choses : je fais. Si je cherche à l’expliquer, cela voudrait dire que je le fais pour de mauvaises raisons.

Quel retour avez-vous eu, notamment de la part de certains enseignants ?

En faisant de la promotion en Belgique, j’ai rencontré deux enseignantes qui étaient assez touchées. Les gens sont plutôt touchés.

La saison 2 a été confirmée, comment aimeriez-vous que votre personnage Nicolas Valeyre évolue ?

J’aimerais bien que chaque épisode soit en rapport avec un écrivain qui sorte un peu du sérail de l’éducation nationale. Après, je ne pense pas qu’il n’y ait que ce personnage-là qui demande à être développé. Il évoluera par rapport à l’ensemble de la galerie de portraits. Je le vois plus assis dans son côté qui enfonce des portes ouvertes.

Comment voyez-vous l’essor actuel des séries françaises ?

Je ne sais pas s’il y a un essor des séries françaises. En fait, il y en a de plus en plus de toutes parts. Sur les plateformes, on est placé au même titre que les autres. Je ne trouve pas qu’il y a un si grand essor que cela.

Cette année, « Lupin » figure dans le top des séries les plus vues sur Netflix, « Dix pour cent » va avoir droit à un remake en Grande-Bretagne, c’est assez inhabituel pour des productions françaises…

D’accord, mais il s’agit de deux séries. Si on parle d’un essor avec deux séries, pardon, quoi. Et puis, il y en a une des deux qui ressemble à un truc américain. Je ne suis pas d’accord avec vous.

Quels thèmes de société aimeriez-vous que « Le Remplaçant » aborde ?

Et bien déjà la thématique dans laquelle il s’inscrit, je la trouve très intéressante que ce soit l’éducation, la confrontation générationnelle. Il est là où il doit être. Après, on reste dans les choses qui font notre époque sans être racoleur. Mais déjà la manière dont il s’inscrit correspond à notre époque.

Y a-t-il une série française qui a retenu votre attention dernièrement ?

J’avoue ne pas en avoir vu dernièrement. Celle qui me vient à l’esprit est plus ancienne, il s’agit d’Holly Weed, qui suit des habitants d’un village sur une petite île au large de la Bretagne qui découvrent un beau matin des paquets de marijuana.

Pouvez-vous nous dire quelle est votre implication sur la prochaine série d’Arte « Le Monde de demain » qui raconte les débuts de NTM ?

Oui, j’ai participé à l’écriture des scenarii et des dialogues. J’ai aussi été consultant sur le tournage.

Qu’est-ce que cela fait d’avoir une partie de sa vie portée à l’écran ?

En fait, je suis très partagé, vu que je suis encore vivant, cela fait un peu dépôt de bilan, et en même temps, c’est très flatteur. Que ce soit pour le film ou la série, tout le monde s’est battu pour l’incarner. C’est très flatteur.

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