C’est avec Jane B. que vous allez rentrer dans le cœur des Français. Vous êtes même considérée comme la plus française des chanteuses ‘British ». Elle marque cette fusion avec Serge Gainsbourg ?
C’était une époque d’une telle gaieté que j’ai l’impression que c’est un autre monde
à franceinfo
Oui, sans doute. Il y avait une innocence quelque part. On faisait toutes les émissions de radio pour rire. On faisait des duos pour les Carpentier avec ravissement. Si on avait des engueulades, c’étaient sur des choses enfantines comme le soir où il a versé tout ce qu’il y avait dans mon panier sur la piste de danse chez Castel. Ce n’était pas vraiment un crime de lèse-majesté, mais je l’ai pris comme tel. Je lui ai envoyé une tarte à la crème en plein figure devant les gens.
Après pour le récupérer, j’ai cavalé plus vite que lui, sur le chemin de la Rue de Verneuil, il était en train d’enlever les morceaux de tarte qui tombaient à gauche, à droite. Que faire pour rattraper le coup ? Quelque chose de dramatique était nécessaire après un tel affront. Je me suis dit qu’il fallait que je le dépasse très vite et que j’attire son attention en me jetant dans la Seine. J’ai attendu derrière un arbre, en bas sur la rive pour être sûre que Serge descendait l’escalier, avant de me jeter dans la Seine, parce que je n’allais pas me jeter pour rien. Et finalement, on est rentrés bras dessus, bras dessous et le petit chemisier Yves Saint-Laurent version nettoyage à sec était devenu une sorte de petit boléro.
Demain on se retrouve pour parler de la chanson Di Doo Dah.
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