EXCLU – Elsa Wolinski : “Je continue à faire vivre mon père pour les générations qui arrivent”

À partir du samedi 27 mars 2021, Elsa Wolinski devient chroniqueuse dans l’émission d’Agathe Lecaron et Ali Rebeihi, Bel & Bien, diffusée à 9h55 sur France 2. Un nouveau projet qui tombe à point nommé pour la journaliste et entrepreneuse de 47 ans, fille de Georges et Maryse Wolinski.

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“Bonjour Monsieur, ça vous dérange si je suis au téléphone ?” Prévenante, Elsa Wolinski alerte le chauffeur de taxi qu’elle passera son trajet en conversation téléphonique. À l’autre bout du fil : nous. À l’occasion de son arrivée officielle dans l’émission Bel & Bien, (diffusée chaque samedi matin, à 9h55, sur France 2 et présentée par Ali Rebeihi et Agathe Lecaron) la journaliste et entrepreneuse de 47 ans a accepté de se confier à Femme Actuelle. Sa voix est à son image : pétillante, fraîche et enjouée. Pourtant, en ce début d’année 2021, après un an de pandémie de coronavirus, Elsa Wolinski est, comme beaucoup “au fond du gouffre.” D’emblée, elle concède : “Je suis au bout de ma vie. Je me sens, comme tout le monde, un peu démunie.” La bonne nouvelle, c’est que la fille de Georges et Maryse Wolinski (qui s’était elle aussi confiée à Femme Actuelle) a une mentalité de guerrière, et qu’elle ne se laisse pas faire. “Je suis mélancolique d’une vie d’avant mais excitée d’une vie de demain. J’ai hâte de reconstruire”, nous glisse-t-elle. L’autre bonne nouvelle, c’est que cette aventure, Bel & Bien, lui fait vraiment… du bien. “J’ai rarement rencontré des gens aussi bienveillants, tendres et normaux que ceux qui sont dans cette équipe. J’apprends beaucoup, notamment avec le psychiatre Christophe André, même si j’avais déjà tout lu de lui. Je suis pleine de doutes, de mal-être, de maux alors j’ai l’impression de me soigner avec chaque émission. C’est pile ce dont j’avais besoin. J’espère que ça va durer.” D’autant plus que le programme évoque des sujets chers à la chroniqueuse (qui fut journaliste pendant quatorze ans pour les pages “Beauté et Luxe” du magazine Point de Vue) , comme le développement personnel ou le bien-être. C’est Nathalie Cottet, la productrice, qui l’a repérée. “Moi, j’avais très peur, je n’ai pas du tout confiance en moi, alors je suis toujours très étonnée quand on vient vers moi”, explique Elsa Wolinski, avant de se féliciter : “Ça a commencé très vite, j’ai fait une émission et ils m’ont demandé d’être là tout le temps. J’ai carte blanche ! On me donne des thèmes et je fais en fonction. Jusqu’à présent, tout ce que je propose est passé.”

Tel père, telle fille, telle mère, telles filles ?

Ses proches la regardent-elle quand elle passe à la télévision ? “Jusqu’à maintenant, personne ne m’a regardée et j’aimerais bien que ça change !” répond Elsa Wolinski du tac au tac. “Déjà, quand j’avais mes émissions sur Comédie [Demandez le programme !, ndlr.], je demandais à mes parents s’ils me regardaient et ils me disaient ‘Non, jamais.’ Et ma fille m’a simplement dit ‘Du moment que tu ne montres pas tes seins, tout va bien.’Une référence à son soutien pour les Femen, bien sûr. De son côté, les rares fois où elle allume la télévision, Elsa Wolinski se passionne pour des programmes “complètement stupides” sur les familles nombreuses. “Dès qu’une émission est très populaire, je la regarde”, s’amuse-t-elle. Rares sont les moments, d’ailleurs, où Elsa ne travaille pas, entre ses programmes sur France Télévisions et Yahoo ou sa marque solidaire, engagée et féministe Sisterhood (sur laquelle elle ne touche pas d’argent, tient-elle à préciser). Une boulimie de projets qui la pousse à se remettre en question : “Il n’y a pas longtemps, mes filles m’ont dit ‘tu ne nous écoutes plus’. Je disais ça à mes parents, donc je recommence un cycle qui n’est pas bon…” Elsa Wolinski, qui a beaucoup inspiré son père, le célèbre dessinateur de presse Georges Wolinski, mort le 7 janvier 2015 dans l’attentat de Charlie Hebdo, jure qu’elle essaye de faire de son mieux. “Mes filles m’inspirent et me poussent à faire attention à la société, à ce qui résonne.” Quid de sa mère, la journaliste et écrivaine Maryse Wolinski, atteinte d’un cancer “un peu important” et qu’elle va voir dès qu’elle le peut ? “Je ne lui ai jamais proposé, mais j’adorerais travailler avec elle”, lance-t-elle pudiquement, comme une bouteille à la mer. Très active sur les réseaux sociaux, notamment sur Instagram, où elle partage des photos d’elle mettant en valeur sa somptueuse crinière brune, des fragments de vie et de longues publications engagées et personnelles, Elsa Wolinski entend “faire passer des messages”... et redonner vie à son père. “C’est vrai que je parle souvent de lui. Je me dis que les générations qui arrivent ne vont plus vraiment savoir qui sont tous ces gens, donc j’essaye de continuer à le faire vivre.” En attendant de retrouver la “vie d’avant, les câlins, les verres entre copines, les restaurants”, et pour se concentrer sur ce qui la rend heureuse, Elsa Wolinski écoute le rire de ses enfants. Un remède simple et efficace qu’approuveraient sans aucun doute ses camarades de Bel & Bien.

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