L’annonce de la fin du groupe mythique a touché de nombreux fans de musique
L’effet d’une bombe. Lundi 22 février, alors que le monde continuait de tourner tant bien que mal, l’un des groupes les plus iconiques qu’ait connu la France, et même le monde, a décidé d’annoncer sa séparation. Daft Punk n’a pas déposé de préavis et n’a pas laissé de note. Seulement une vidéo plutôt explicite quant au non-avenir du groupe.
Forcément, autour de la planète, la nouvelle a fait grand bruit. Hommages et messages se sont succédé tout au long de la journée pour exprimer la tristesse, la mélancolie ou la déception qu’une telle annonce a pu provoquer. Nos internautes ne font pas exception, et ils ont partagé avec nous leurs souvenirs teintés de regrets, certes, mais aussi de gratitude.
« J’écoutais « Veridis Quo » après ma première rupture »
« Ça fout un peu un grand coup en pleine face de les voir se séparer », explique Flavio : « Daft Punk a grandement influencé mes goûts musicaux puisque aujourd’hui mes playlists se composent principalement de sons electro, et il n’y a pas un de leurs sons qui n’y trouve encore une place de cœur. » Raconte-t-il, lui qui regrette de faire partie « de cette génération ayant grandi avec leur musique mais arrivée trop tard pour assister à un de leurs concerts ». Cette frustration, on la retrouve également chez Flo : « Parmi les artistes qui m’ont le plus marqué dans la chair. J’aurais été prêt à payer plusieurs milliers d’euros pour les voir jouer en concert ».
Le duo casqué aura modelé les goûts musicaux de beaucoup, c’est un fait. Mais il aura également laissé des souvenirs, beaucoup de souvenirs. Jonathan, par exemple, se remémore : « J’écoutais Veridis Quo en marchant sous la pluie après ma première rupture. C’est indélébile. » Autre souvenir, autre humeur, avec celui d’Amélie : J’avais 10 ans. En rentrant de l’école, je passais à côté d’un bar qui jouait Da Funk à fond. J’étais scotchée devant la porte d’entrée. C’était quoi ce son incroyable ? ! En plein dans mes premières années où je construisais les bases de ma culture musicale. Daft Punk, c’était énorme, excellent, à chaque fois que vos nouveaux titres sortaient. Je me souviens d’ Homework, l’un de mes premiers CD, que je devais écouter en cachette car mes parents n’approuvaient pas cette musique. Et finalement, ce sont eux les premiers qui ont écouté en boucle Random Access Memories ».
« Les deux robots sont au-dessus du lot »
En près de trente ans de carrière, Daft Punk aura accompagné plusieurs générations d’amateurs de musique électronique, comme Jean-Baptiste né en 2001, soit la même année que Harder Better Faster Stronger : « La première chose qui me revient en mémoire au sujet de Daft Punk est la découverte de l’album Homework que j’ai trouvé sensationnel, même si je ne l’ai écouté que 15 ans après sa sortie. Dès le 1er morceau, Daftendirekt, j’ai trouvé cela incroyable. Les deux robots sont pour moi au-dessus du lot : Ils cochent toutes les cases. J’étais fier pour la France lorsque je les ai vus remporter les Grammys en 2014. » Thierry, lui, les a découverts il y a de ça 20 ans, mais la passion reste vive : « La fin des Daft Punk, c’est un bout de moi qui s’arrête, il y avait toujours un de leurs morceaux qui accompagnait ma journée, et il y en aura toujours. »
Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo, de leurs vrais noms, auront réussi à construire une vraie relation d’intimité avec leur public, sans jamais trop en dévoiler. C’est la musique, et seulement elle, qui aura créé ce lien avec un public très large. Une synthèse d’émotions et de genres que résume parfaitement Patrick, pour conclure : « Tout simplement le meilleur groupe de musique électronique du monde. Point de ralliement entre les fans de musiques indés, ambient, rap, funk… Le duo est fédérateur de tous les genres et de tous les publics. Leurs prestations scéniques restent gravées dans les mémoires éternellement. Plus qu’un groupe de musique, Daft Punk restera comme une expérience ultime de sensations, d’émerveillements, de ravissements auprès de millions d’auditeurs et sans aucune faute de goût, une gageure parfaitement maîtrisée en 30 années d’existence. »
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