Depuis lundi 1er février 2021, la mère et le beau-père du petit Tony comparaissent devant la cour d’assises de la Marne pour le meurtre de l’enfant de 3 ans, en 2016. Le Parisien révèle qu’un juré a été récusé, et remplacé, à la veille du verdict.
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Plus de quatre ans après les faits, la justice est sur le point d’être rendue pour le petit Tony. Le 26 novembre 2016 à Reims, l’enfant de trois et demi est emmené en urgence à l’hôpital. Il succombe dès son arrivée à une rupture de la rate et du pancréas, causée par les coups violents et répétés de Loïc Vandal. Comme l’a prouvé l’enquête par la suite, le garçon était devenu un véritable défouloir, un souffre-douleur, pour son beau-père. Lundi 1er février 2021 s’est enfin ouvert le procès, devant la cour d’assises de la Marne. Caroline Letoile, la mère de Tony, est poursuivie pour “non dénonciation de mauvais traitement” et “non-assistance à personne en danger”. Elle risque jusqu’à 5 ans d’emprisonnement. Loïc Vantal, son compagnon, encourt quant à lui 30 ans de réclusion criminelle pour “violences ayant entraîné la mort” et “violences habituelles”.
Le beau-père du garçon reconnaît les violences, mais ne montre aucun remord
A la barre, jeudi 4 février 2021, Loïc Vantal a reconnu de nombreux faits de violence à l’encontre du petit garçon. Il n’a toutefois montré aucune empathie, déclarant s’être “roulé un joint” et avoir bu de l’alcool pendant que Caroline Letoile appelait les pompiers, le soir de la mort de Tony. Des déclarations insoutenables pour le père de l’enfant, qui a quitté la salle d’audience sans plus attendre, comme le rapportent nos confrères du Parisien. Sans donner d’explications sur ses gestes, Loïc Vantal a simplement répété que “c’est arrivé, c’est tout, c’est comme ça”. Il a également tenté de se décharger en évoquant son enfance difficile, pendant laquelle il aurait lui aussi subi des violences.
De son côté, la mère de Tony – âgée de 19 ans au moment des faits – a justifié son inaction par “la peur” qu’elle ressentait face à son compagnon. Ses avocates ont d’ailleurs plaidé l’emprise, tandis que la présidente du tribunal n’a cessé de pointer du doigt son immaturité et sa volonté de fermer les yeux. “Quelle quantité de lésions faut-il sur le corps de votre enfant pour que vous pensiez que c’est grave ?”, a-t-elle demandé, rappelant que l’autopsie a révélé près de 60 ecchymoses, dont près d’un tiers au visage. “Vous ne l’avez pas protégé du tout madame”, conclut la présidente, intraitable.
Un juré récusé à la veille du verdict
Comme le révèle Le Parisien, deux jurées tirées au sort avaient demandé publiquement à être écartées de ce procès douloureux dès le premier jour d’audience. L’une a été récusée, tandis que l’autre a été contrainte de siéger. Jeudi 4 février 2021, à la veille du verdict, un fait rare s’est produit : à la demande de la défense de Caroline Letoile et de l’avocat général, c’est cette fois-ci la cour qui a décidé d’évincer un juré, par souci d’impartialité. En effet, l’homme n’avait cessé de grommeler, soupirer et secouer la tête en signe de désaccord tout au long de l’interrogatoire de la jeune accusée. Étant en totale contradiction avec les règles du tribunal, qui imposent de ne jamais laisser transparaître son opinion, ce dernier a été remplacé par une jurée suppléante. Le verdict est donc attendu vendredi 5 février, dans la soirée.
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