Roselyne Bachelot a demandé un assouplissement du couvre-feu pour épargner le secteur culturel, bien mal lui en a pris. Jean Castex, connu pourtant pour avoir de très bonnes relations avec sa ministre, lui a opposé une fin de non recevoir ce vendredi 16 octobre.
Refus catégorique. Dans un entretien au Parisien le 15 octobre dernier, Roselyne Bachelot a tenté de voler au secours du secteur culturel. Suites aux annonces du chef de l’Etat, et l’instauration d’un couvre-feu à 21 heures à partir de ce vendredi minuit, la ministre de la Culture a ouvertement demandé qu’un léger assouplissement des règles soit envisagé. Comme par exemple, pouvoir quitter une salle de théâtre ou de cinéma à 21 heures et non déjà être à son domicile…
Réponse on ne peut plus claire de Jean Castex : c’est non. « ll faut que les règles soient les mêmes pour tout le monde » a fait savoir avec aplomb le Premier ministre. « Ce qui fait la force d’une règle, c’est sa clarté et sa simplicité. Si vous commencez à multiplier les exemptions (..) on ne va pas s’en sortir », a souligné Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie sur BFM TV, clairement pas du côté de Roselyne Bachelot.
Echanges d’amabilités
Entre le Premier ministre et sa ministre de la Culture, tout semblait pourtant avoir si bien commencé. Dans les colonnes de L’Opinion en août dernier, Jean Castex, qui avait rencontré Roselyne Bachelot quand elle était à la Santé, louait « son côté pétillant et fantasque » arguant qu’elle était « une grande professionnelle qui bosse ses dossiers« .
Toute aussi enthousiaste, la ministre de la Culture clamait à qui voulait l’entendre qu’il était « vachement bon » ajoutant avec malice au sujet du remplaçant d’Edouard Philippe, « j’ai quand même testé pas mal de ministres et de Premiers ministres, et il est assez formidable. »
Un jour, ce dernier lui avait réclamé un petit service, elle s’en souvient. Lorsqu’elle était éditorialiste sur France Musique, Jean Castex lui avait demandé de mettre en avant un Festival de musique organisé dans sa commune de Prades. Ce qu’elle avait fait. Aujourd’hui, son ami devenu Premier ministre ne semble pas disposé à lui rendre la pareille.
Source: Lire L’Article Complet