Ce 26 août, W9 diffusait un documentaire dédié au parcours de Renaud. Le chanteur qui a fait de sa révolte et de sa douleur les moteurs de sa création a eu un déclic artistique lors de mai 1968. Il a alors écrit la chanson légendaire « Crève s****e ». Un titre qui a blessé son père à l’époque.
Renaud
« Il faut aimer la vie, et l’aimer même si... », chantait Renaud dans Mistral gagnant, désormais chanson préférée des Français depuis des années, et pour encore longtemps. Bien avant de jouer cette chanson teintée de douceur et de nostalgie, Renaud a marqué le public pour sa grande révolte. Renaud est encore et depuis ses débuts un artiste engagé. Ses chansons sont le reflet d’un regard critique sur notre société. Et ce n’est pas dû au hasard si mai 1968 a marqué un véritable déclic artistique dans son parcours. Diffusé sur W9, le 26 août, le documentaire Renaud : au nom du père révèle combien l’éducation traditionnelle, presque bourgeoise du chanteur lui a pesé pendant sa jeunesse. Lui qui se sentait homme du peuple voulait briser les systèmes capitalistes. C’est ainsi que Crève Salope a été l’un des titres qui a lancé sa carrière. Un titre où il met à bas le patriarcat et les modèles traditionnels de la famille.
Une éducation classique
S’il revendiquait l’idée de remettre en cause chaque marqueur d’autorité de nos sociétés comme la police ou encore les hommes politiques, c’est bien l’idée de critiquer l’éducation à la dure que lui a donné son père qui a blessé ses proches. A l’époque, son père vit en effet très mal la sortie de cette chanson qu’il voit comme une critique qui lui est directement adressé. Selon les spécialistes du parcours du chanteur, bien au-delà des mots qu’il y utilise, le père de Renaud a été choqué parce qu’il aurait à cet instant compris que son fils ne deviendrait pas médecin ou avocat, comme il l’avait toujours souhaité… Renaud était né pour être artiste et son père y aurait presque vu une forme d’échec dans l’éducation qui lui avait transmise. Plus tard, Renaud découvrira dans un journal intime de son père : « Le succès de mon fils me tue« .
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