Pour un diagnostic peau sur mesure, choisir son parfum ou la teinte de sa coloration, applications et autres outils technologiques à destination du grand public fleurissent.
Les outils connectés permettent aujourd’hui d’analyser la qualité de la peau et même de tester une nouvelle coloration sur ses cheveux. Le point sur la cosmétique algorithmique.
Un virage technologique
En rachetant l’an dernier ModiFace, une start-up spécialisée dans la réalité augmentée et l’intelligence artificielle, le groupe L’Oréal annonçait son virage technologique. Ainsi, on découvre chez Vichy l’app SkinConsult AI, diagnostic de peau personnalisé fondé sur un algorithme qui, à partir d’un selfie, détecte sept marqueurs de vieillissement.
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Chez La Roche-Posay, Effaclar Spotscan, une app également, se concentre sur une analyse des peaux à tendance acnéique, et le capteur My Skin Track UV permet depuis juin de mesurer l’exposition aux UV, à la pollution, aux pollens.
Chez les coiffeurs, Hair Virtual Advisor, présenté au salon Viva Technology fin mai, facilitera notamment le choix de la couleur de cheveux. Johnson & Johnson, le groupe américain concurrent, a déjà lancé outre-Atlantique Skin360 de Neutrogena, un outil connecté à clipper sur son smartphone pour obtenir une analyse de la peau.
L’intelligence artificielle dans le processus créatif
C’est aussi l’intelligence artificielle qui permet, grâce à des diagnostics olfactifs, de sélectionner son parfum sur myriscent.fr et noseparis.com ou de s’offrir une fragrance sur mesure sur sillagesparis.com. Ces services visent à « faciliter les choix, trouver les produits les plus adaptés à ses besoins », résume Pierre Bisseuil, directeur de recherche chez Peclers.
Pour des marques historiques, c’est une façon de rester dans la course face aux labels alternatifs prisés des jeunes générations. L’intelligence artificielle interviendrait aussi dans la création, en amont.
Ainsi, la maison de composition de parfums Givaudan vient d’inaugurer Carto, une intelligence artificielle « dont l’algorithme propose au parfumeur la meilleure combinaison possible des ingrédients, en le laissant maître de ses créations », soutient Xavier Renard, directeur parfumerie fine Europe Givaudan. L’objectif rêvé ? « Créer le prochain classique. »
Si l’intelligence artificielle pose la question des données privées, elle soulève ici surtout celle de la liberté créative. Pierre Bisseuil le souligne : « Il est essentiel de conserver un équilibre en laissant la place au libre arbitre et à la surprise. »
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