Dépression : les femmes souffriraient plus du confinement que les hommes

D’après un sondage, les femmes souffriraient beaucoup plus du confinement que les hommes. Explications.

Le magazine Society a réalisé un sondage avec YouGov pour comprendre l’état d’esprit des français pendant et après le confinement. Malheureusement, les résultats du sondage ne sont pas réjouissants, surtout pour les femmes.

Un confinement difficile

De manière générale, les français sont très peu à se sentir bien pendant le confinement. En effet, 13% d’entre eux affirment se sentir mieux mais 40% pensent le contraire. Pour faire passer le confinement plus facilement, les français ont tendance à se focaliser sur la culture (43%) et la cuisine (37%). Plusieurs sources d’angoisse semblent justifier cet état : la crainte qu’un proche soit atteint par la maladie, l’éloignement social et la peur de tomber malade.

Un confinement plus nuisible pour les femmes ?

Alors que les hommes sont 33% à se sentir moins bien qu’avant le confinement, chez les femmes, ce chiffre est plus fort. En effet, 46% d’entre elles avouent se sentir moins bien sur le plan psychologique. Un chiffre qui semble être plus important chez les femmes qui vivent dans les grandes villes.

  • Une charge mentale qui explose

Plusieurs facteurs pourraient justifier cette forte sensibilité par rapport aux hommes. Parmi eux, la charge mentale, toujours plus lourde pour beaucoup de femmes. En effet, dans certains foyers, la charge mentale est décuplée pendant le confinement. Il faut gérer sa carrière, gérer la scolarité des enfants et leur temps libre, les tâches ménagères, la cohabitation permanente avec le compagnon, le manque de temps pour soi et les inquiétudes de chacun. Une situation pesante pour certaines qui n’hésitent pas à témoigner sur le compte Instagram Taspensea :

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Deux salarié.e.s sur cinq peuvent se permettre d'être en télétravail sur l'ensemble des emplois. Certain.e.s continuent de travailler et on en parlera demain. Des témoignages comme celui-ci, j'en ai eu une vingtaine… En deux jours. Après la stupéfaction et le "on est une équipe", une autre routine se met en place. Celle où on doit jongler entre son travail qui continue, celle où on doit intégrer les enfants, qui ne sont pas autonomes, celle où doit accepter de ne pas sortir pour sauver des vies. Et on peut arriver à une distribution des rôles qui ne nous allaient pas et qui ne nous vont toujours pas. La faute des entreprises ou de la fonction publique qui tente de dire que TOUT EST NORMAL, et demande autant de travail, malgré les enfants à la maison, malgré les angoisses ? La faute à celui qui ne veut rien changer, qui se rend compte que les enfants, c'est un vrai travail ? La crise va durer. La crise fait ressortir très fortement les inégalités. Et si pendant la crise on s'interrogeait sur nos modèles de couples ? Sur l'inégalité acceptable que nous avons accepté ? Beaucoup ont accepté d'en faire plus en pensant que leur travail avait moins de valeur, était moins important. Et maintenant ? On en pense quoi ? #taspensea #chargementale

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  • Des difficultés à évacuer le stress

Pour certaines, la gestion du stress est extrêmement difficile. En effet, pendant cette période de crise, les angoisses s’accumulent et il n’est pas évident de lâcher prise et de prendre du recul. Pour y parvenir, de nombreuses méthodes existent.

La méditation est une bonne solution et permet de se recentrer sur ses émotions pendant 5, 10 ou 30 minutes selon les besoins. Il est également possible de s’accorder des moments feel good en cuisinant un délicieux gâteau, en lisant un roman positif et passionnant ou en se défoulant sur un cours de zumba. Mais le plus important reste de ne pas s’isoler d’avantage et de communiquer le plus possible avec les proches.

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