Confinement : 7 astuces pour nous aider à tenir le coup

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Chacun s’adapte et trouve ses propres ressources pour supporter l’enfermement. Cependant, quelques principes facilitent cette expérience inédite et la rendent profitable – sur le plan sanitaire bien sûr, le confinement est fait pour ça – , mais aussi sur le plan psychique.

« En nous invitant à nous demander régulièrement : « comment je retrouve du pouvoir dans le contexte actuel ? » cette période a l’avantage de nous resituer dans notre puissance« , nous dit l’auteur et coach Christie Vanbremeersch*. Pour cela, se donner un cadre peut vraiment nous aider. « Cela fait du bien de savoir que, dans l’incertitude, on peut compter sur des pratiques qui vont nous ancrer. La question à se poser : de quel cadre ai-je besoin ? » propose la coach. Voici quelques pistes pour nous aider à nous contenir, nos comportements tout au moins et, du même coup, libérer des ressources inédites ou en jachère le reste du temps.

Se lever et se coucher tôt

Le découpage temporel a la même utilité que la ponctuation dans un texte : il est fait pour respirer en donnant du rythme et du sens. En se fixant des horaires, on lutte plus facilement contre la répétition du temps. Paradoxalement, c’est dans une routine d’activités qui ont un début et une fin que l’on avance et que les heures s’enrichissent. La nuit on se repose. Le matin, on se lève. Ainsi, on évite que les espaces jour/nuit se confondent dans un temps indifférencié, identique, donc déprimant.

Se laver tous les jours et s’habiller

La tentation de trainer au lit puis en pyjama sur le canapé est redoutable pour tenir le coup. C’est la même idée : créer un sentiment de renouveau en se lavant et en se préparant (faire peau neuve) permet chaque jour de prendre les choses en main, donc de garder sa liberté, quand, pour les raisons actuelles, elles nous échappe.

Mettre de l’ordre dans sa maison

« En ce moment, on n’a que notre maison comme horizon. On a donc envie de la protéger, de la rendre belle, et peut-être même, d’être plus ordonné que d’habitude« , poursuit Christie Vanbremeersch. Spontanément, on comprend l’utilité de faire son lit, de laver sa tasse tout de suite après utilisation, ou de passer l’aspirateur. En effet, notre maison, il n’y a pas mieux pour le moment. Donc on la « potentialise » pour s’y sentir bien.

Prendre le temps de s’écouter

« Ici et maintenant, c’est le temps de faire quoi ? » C’est la question que se pose régulièrement Christie Vanbremeersch. Ce que j’adore faire et à quoi je n’accorde pas de temps habituellement : cuisiner, dessiner, s’occuper de ses plantes… ? On peut écrire, aussi, écouter de la musique et lire. Se donner la chance de s’évader dans ce qui procure une joie certaine. « Excepté celle de l’enfermement, il y a paradoxalement moins de contraintes que d’habitude, observe la coach. Ainsi, on peut se respecter davantage, en étant attentif à ce dont on a besoin, là, maintenant. Se poser la question demande un peu de solitude pour laisser la réponse émerger. Et de se laisser surprendre par elle« . Si on est confiné en couple ou en famille, s’isoler dans sa chambre quelques minutes est régulièrement nécessaire pour entrer en soi-même.

Rêver à ce qu’on fera… après

« Lorsque j’ai des envies impossibles à réaliser qui surgissent, par exemple flâner dans une librairie ou me perdre dans un vide-grenier, je berce mon rêve avec tendresse. Lorsque je pourrai le réaliser, le plaisir sera plus grand car il aura été le fruit d’un vrai désir« , poursuit la coach. Déjà, quand je sors une ou deux fois par jour, en respectant la consigne qui est de ne rencontrer personne, j’en profite pleinement : je respire, je regarde la vie transformée… » Oui, Les choses prennent beaucoup d’intensité quand elles sont fortement désirées. En effet, se projeter dans l’au-delà du présent est aussi important que de chercher à l’investir et à l’embellir au jour le jour. C’est d’ailleurs pour cela que, chaque soir, Christie rédige une liste de ce qu’elle va faire le lendemain. « Ce qui ne veut pas dire que je vais réaliser tous les items, mais quand je suis dans mon lit le matin, je sais que des choses m’appellent. Je fais en sorte d’avoir des raisons de me lever le matin. Ce qui est pertinent, ce n’est pas la liste en soi, c’est de la faire.« 

Rester en contact avec ses proches en tenant les angoisses à distance

Le besoin de rester en contact avec les autres, au téléphone ou sur les réseaux sociaux est évident. Mais, à l’instar de Christie, mieux vaut ne pas se laisser polluer par les angoisses et les inquiétudes des autres car cette période nous fragilise. « Sauf avec mes enfants et mon mari, qui me parlent de ce qu’ils veulent, je ne me sens pas si solide en ce moment et je n’ai pas trop les moyens de supporter les humeurs et les propos négatifs des autres. Et je me retiens d’infliger à mes proches mes propres émotions négatives et mes agacements (continence émotionnelle). Car les émotions, c’est contagieux. Ce qui me fait du bien je le prends et je le donne, pas le reste.« 

Etre solidaires pour donner du sens à cette parenthèse

Les actions symboliques sont particulièrement utiles en temps de crise. Elles nous rappellent le sens premier de la collectivité en nous sortant de notre nombril : s’approprier les règles pour limiter la contagion sans attendre de se faire rappeler à l’ordre, applaudir le personnel soignant de sa fenêtre, partager des apéros sur les réseaux sociaux, à notre façon, on joue tous le jeu de la solidarité. Et c’est essentiel pour ne pas se prendre pour une victime. « Je n’arrête pas de voir des recettes de cuisine et toutes sortes d’astuces partagées, chacun contribue à faire du bien, à être généreux, il y a une abondance de dons » se réjouit Christie Vanbremeersch. « On est stimulés, aidés. Depuis le début du confinement, je me pose chaque jour la question suivante : « Comment je peux être utile ? « C’est ma question directrice et c’est rarement en donnant un conseil non sollicité ou en disant à mon mari qu’il me gonfle que je me sens utile ! Plutôt en postant un billet chaque jour sur mon blog, comme je le fais d’habitude ». »Sans oublier la possibilité d’aider ceux qui en ont vraiment besoin : personnes très isolées, animaux affamés dans les zoos… En faisant des dons si on peut se le permettre.

Merci à Christie Vanbremeersch, coach et auteur de Trouver son ikigaï et Changer avec le kaïzen, aux éditions First. Vous pouvez aussi la retrouver sur le blog qu’elle tient chaque jour, maviesansmoi.com

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